Avocat aux barreaux de Paris et de Moroni, président Ridja (Rassemblement pour une Initiative de développement avec une Jeunesse Avertie) et de l’ONG Waraba d’Afrique pour l’alternance politique pacifique en Afrique, il annonce plusieurs actions concrètes contre la probable présidence d’Azali à la tête de l’Union africaine, début février prochain.
« Des initiatives engagées contre la candidature d’Azali à la présidence de l’Union africaine »
« Nous avons engagé trois initiatives en Afrique et en Europe contre la candidature du chef d’État des Comores à la tête de l’Union africaine », a expliqué ce jeudi, à Paris, Me saïd Larifou, instigateur d’une conférence de presse dans le 1er arrondissement de la capitale française. Et d’expliquer : « Au niveau africain, une requête sera déposée dès le 06 janvier 2023, auprès de la Commission africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ». Et de continuer dans la foulée : « Deuxième initiative : une pétition circule dans tous les pays d’Afrique pour demander la pertinence de la candidature d’Azali à la présidence de l’UA, comme caution de l’impunité des crimes politiques », a-t-il précisé avant de souligner : « Troisième initiative : Une Lettre ouverte à tous les dirigeants africains, qui sera envoyée après cette conférence de presse. M. Azali a adressé ses remerciements au Kenya pour s’être désisté en sa faveur. Ce matin, jeudi 05 janvier, nous nous sommes rendus à l’Ambassade du Kenya à Paris pour porter à la connaissance du Kenya l’existence de notre Lettre ouverte ».
« Suspendre les budgets alloués à l’Union africaine »
Pour conclure, l’avocat et militant politique a enfoncé le clou : « Dans le même esprit, nous allons saisir les juridictions européennes pour suspendre les budgets alloués au financement de l’Union africaine. La semaine prochaine, nous irons à Bruxelles pour demander à ce que les juridictions de l’Union européenne se prononcent sur le fait que l’argent du contribuable européen finance la dictature si Azali venait à être président de l’Union africaine ».
Des initiatives qui ont pour ambition de mettre les différentes juridictions devant ce qui peut apparaître comme des modes de fonctionnement contradictoires.
J.-C. Edjangué