Présidente du comité d’organisation de la 17ᵉ édition des 72 heures du Livre de Conakry, qui aura lieu du 23 au 25 avril dans la capitale de la Guinée, puis du 26 au 28 avril 2025, à Guéckédou, dans la région de N’Zérékoré, elle évoque les préparatifs de cet évènement, de la programmation et des nouveautés qui vont marquer cette nouvelle page dont « La Puissance féminine » est la thématique générique. Nous l’avons rencontré, il y a quelques jours à Paris, où elle était en mission.
Vous êtes Présidente du Comité d’organisation de l’acte 17 des 72 heures du Livre de Conakry, qui rend hommage à la « Puissance féminine ». Qui êtes-vous et Comment avez-vous été désignés soudainement Présidente du Comité d’organisation de cette institution culturelle africaine ?
Je suis Ramatoulaye Camara, Présidente du Comité d’organisation de la 17ᵉ édition des 72 heures du Livre de Conakry. Je suis, sur le plan professionnel, Cheffe du Cabinet du ministère du Travail et de la Fonction publique de Guinée, membre du Conseil d’administration de la Caisse nationale de Sécurité sociale. J’aimerais bien retourner à mon ancienne fonction, à savoir Cheffe de Cabinet au ministère de la Jeunesse et de l’emploi des Jeunes, également au ministère des Droits et de l’autonomisation des Femmes. C’est pourquoi le thème de cette édition des 72 heures du Livre me tient particulièrement à cœur. Je mesure à sa juste valeur, la mission qui nous a été confiées à Diaka et moi-même, et profite de votre espace pour remercier M. Sansy Kaba Diakité qui a cru en nous, nous a confié cette importante mission pour que cette 17ᵉ édition soit un succès. Je suis convaincue que ce sera une édition unique, mémorable. Finalement, je crois que ce n’est pas surprenant au regard du thème, mon choix comme Présidente du Comité d’Organisation. La puissance féminine doit être en action. C’est dans cet esprit que je préside le Comité d’organisation, avec à mes côtés, une Commissaire générale, Mme Diaka Camara, qui est très dynamique. Ensemble, nous allons œuvrer à faire entendre cette puissance féminine, à faire en sorte qu’elle rayonne.
Pourquoi le choix de cette thématique et qu’est-ce qui se cache derrière « La Puissance féminine » ?
Nous sommes conscients que les femmes, dans la société africaine, et même au-delà, ont beaucoup à raconter, des histoires à partager, des expériences uniques, riches. Elles ont énormément contribué à écrire l’histoire de leurs pays et même au sein de leurs communautés. C’est le moment de mettre en lumière toutes ces femmes qui œuvrent au quotidien et qui, à travers leurs écrits, partagent des histoires passionnantes. C’est pour cela que cette année, ce thème évocateur « La puissance féminine », est une thématique qui est dédiée à toute la société, à toute l’humanité, puisque parler de femmes, c’est parler de la mère de l’humanité.
Cette 17ᵉ page du Salon du Livre de Conakry a pour pays invité d’honneur le Rwanda, pays invité spécial l’Allemagne et ville invitée Guéckédou. Vous pouvez nous dévoiler le programme ?
Le choix du Rwanda s’est imposé du fait de son histoire, des actions entreprises par ce pays pour la promotion de la femme. Le choix de Guéckédou est lié à sa proximité historique avec le Rwanda, c’est une ville chargée d’histoire, commune très résiliente qui a connu des conflits armés. L’écrivaine invitée d’honneur est Mme Gozy. Cette édition, dédiée au monde entier, est placée sous le haut patronage de Son Excellence Mme la Première Dame de la Guinée, première puissance féminine du pays, qui œuvre au quotidien pour le rayonnement de la femme. Les ministères de la Culture et celui de la Promotion féminine, coparraine cette édition. Par ailleurs, la Guinée ambitionne de devenir « Ville créative de l’Unesco » dans la catégorie littérature. La ville d’Angoulême et celle de Québec nous apportent leur soutien. Nous envisageons, d’autre part, la création d’une médiatique d’écriture féminine. Les perspectives sont, comme vous pouvez le remarquer, très importantes pour cette 17ᵉ édition. Recueilli à
Paris par J.-C. Edjangué