1er adjoint au chef de la Communauté Bamoun de France et Représentant personnel de sa Majesté le Sultan-Roi des Bamoun, il évoque ses liens avec les membres de la Communauté en France, ses relations avec les chefs, son rôle de facilitateur auprès de l’Ambassade du Cameroun en France et l’Ambassade de France au Cameroun, sans oublier de dresser un bilan de ses actions ni de tracer des perspectives pour l’avenir. Lisez plutôt…
M. Nji Peyou Yaya Bush, bonjour !
Bonjour à vous, M. Jean-Célestin Edjangué et merci pour l’intérêt que vous portez à ma modeste personne.
Pouvez-vous vous présentez ?
Je suis Nji Peyou Yaya Bush, notable à la cour royale Bamoun, homme politique et 1er Adjoint (A1) au chef de la communauté Bamoun de France. Une responsabilité qui m’a été confiée en 2014, par le Sultan Elhadj IBRAHIM MBOMBO NJOYA, de regretté mémoire, lors de son voyage en France.
A ce propos, comment se porte la communauté Bamoun de France ?
Nous nous battons corps et âme pour faire rayonner la communauté Bamoun.
Quel est votre rôle comme A1 de la Communauté Bamoun de France ?
Je suis le Représentant personnel de sa Majesté le Sultan-Roi des Bamoun. De ce fait, je suis son chargé de mission en France, et je le représente partout où besoin est. Sans oublier que je sers d’intermédiaire entre lui et ses enfants de France.
Vous êtes Représentant personnel du Sultan-Roi ou chef de la communauté ?
Je voudrais d’abord lever l’équivoque de « ou » pour vous dire que je suis à la fois le Représentant personnel de sa Majesté et Chef de la Communauté Bamoun. Il s’agit de deux entités différentes.
Quelle place réservez-vous à la princesse Njimongou, puisqu’elle fait partie de la communauté Bamoun de France ?
La princesse est notre personnalité ressources. Nous avons la chance et l’honneur de partager le même pays avec la Njimongou du royaume. De par son statut, elle est notre personnalité d’honneur.
Pouvez-vous nous donner les points saillants de votre bilan depuis votre nomination comme Représentant du Sultan-Roi et chef de la Communauté Bamoun de France ?
Le 28 juillet 2021, nous avions commémoré, via un culte d’hommage (Ziara), le rappel à Dieu du Roi 18 Elhadj Njimoluh Seidou. C’était le 29ᵉ du genre. Le 8 août, nous avions valablement assisté nos sœurs et frères Sawa pour la commémoration de Rudolf Duala Manga Bell, King Bell. Le 27 septembre également, nous commémorions le rappel à Dieu de sa Elhadj IBRAHIM MBOMBO NJOYA, occasion à laquelle les Bamoun de France se sont levés tel un seul homme pour rendre un hommage inédit à la hauteur de l’illustre disparu. Je saisis cette tribune pour encore remercier tous Les Bamoun d’Europe et de France en particulier. Le 02 octobre qui suivait, nous terminions par la cérémonie d’hommage et de recueillement au Pavillon d’Armenonville. Je puis dire que j’ai le sentiment d’un chef heureux après la forte mobilisation et l’organisation réussie de chacun des évènements organisés en terre française. Puisse le Tout-Puissant rependre de sa miséricorde sur feu Sultan-roi des Bamoun ainsi que tous nos parents dans l’au-delà. (Amine !).
Par ailleurs, fin octobre, début novembre 2022, nous avions organisé en plusieurs étapes les retrouvailles de remerciement et de bilan :
- D’abord l’Ambassade du Cameroun (Ambacam) à Paris dans un Restaurant de la place parisienne en présence des amis du feu Sultan.
- Ensuite, dans ma Résidence avec la forte présence des Représentants des rois et chefs des communautés sœurs en France et d’Europe…
- Le 8 mars 2022, nous étions conviés à Athis-Mons, à l’UNESCO, pour la semaine africaine, au musée du Quai Branly, pour la semaine culturelle du Bénin, à l’occasion de la restitution des œuvres d’art du Bénin,
- Le 1er avril 2022, la Communauté Bamoun par mon intermédiaire, était conviée à la présentation des vœux à SEM. L’Ambassadeur du Cameroun en France,
- Le 2 mai 2022, la Communauté Bamoun réunie fêtait le Ramadan,
- Le 6 mai à l’Ambassade du Cameroun à paris, nous avions pris part au nom de la communauté Bamoun, à la rencontre de travail initié par SEM. L’Ambassadeur,
- Le 20 mai 2022, nous étions de la partie à l’occasion de la célébration de la fête de l’unité nationale à l’Ambassade du Cameroun,
- Le 9 juillet 2022, la Communauté Bamoun sous la houlette du COSIND et du BEYTOUMAL, a fêté le Ramadan dans une grande harmonie,
- Le 17 juillet 2022, nous avions pris part, au nom de la communauté, à l’installation du Représentant du chef Bangang de France,
- Le couronnement fut l’organisation du double événement du 27 septembre pour le « Ziara », culte en l’honneur du feu Sultan Ibrahim Mbombo Njoya organisé par le COSIND France et le 02 octobre, le triple hommages aux Rois des Bamoun, à savoir la commémoration des 30 ans du rappel à Dieu du 18ᵉ Roi feu Elhadj Njimoluh Seidou Njoya, la commémoration du rappel à Dieu du Roi 19ᵉ feu Elhadj Ibrahim Mbombo Njoya et le 1er anniversaire de l’accession au trône du 20ᵉ Roi des Bamoun S.M. Nabil Mforifoum Mbombo Njoya…
M. Yaya Peyou Nji Bush, des sources bien introduites, et vous venez de le confirmer, vous jouez un grand rôle aussi bien au niveau de l’Ambassade du Cameroun à Paris qu’au niveau de l’Ambassade de France à Yaoundé. Pouvez-vous nous en parler ?
Oui, je ne joue que le rôle de facilitateur. Je m’appuie sur toutes ces relations que m’a léguées le feu Sultan, pour aider, faciliter les démarches à tous les Bamoun sans exception et au-delà même. Que ce soit à l’Ambassade de France au Cameroun et ses démembrements, campus France, on voit ici à l’Ambassade du Cameroun à Paris ou le consulat à Marseille, j’interviens pour les cas de dix à douze Bamoun par semaine, parfois même une vingtaine. Je ne fais que mon travail comme voulu par feu SM El Hadj Ibrahim Mbombo Njoya.
Quelle est la nature de votre relation avec l’ensemble de la Communauté Bamoun de France ?
La Communauté Bamoun de France est une communauté exemplaire. Je dis toujours que je suis fier d’être Bamoun. Les membres de ma communauté sont toujours au rendez-vous, quand il s’agit d’un élan de solidarité. J’ai une bonne relation fraternelle et solidaire avec ma communauté.
M. Nji Bush, vous êtes régulièrement cité comme un Représentant du roi qui veut tout faire comme le roi lui-même, ce qui ne plait pas toujours. Vous partagez cette pensée ?
Ça me fait d’abord rigoler. J’ai entendu dire ici et là que Bush imite déjà le Roi en France. Loin de là, je m’efforce à représenter valablement le roi également sur le plan vestimentaire. Un Représentant du roi n’est pas un monsieur qui se balade en culotte au quartier, l’art vestimentaire est un maillon essentiel de la culture Bamoun. Nous, ici à Paris, avons la chance d’avoir avec nous un érudit de la culture Bamoun, en la personne du président du conseil des sages des Bamoun de France, du nom de Me Mounpain Aboubakar. Il nous édifie au quotidien sur tous les points de notre culture, y compris celui concernant l’art vestimentaire Bamoun.
Quel est l’état des relations entre les chefs et les représentants des chefs ?
Il n’y a pas de problème entre les représentants, chefs des communautés et les chefs traditionnels ici en France. Nous avons juste un problème d’égo. Après tout, nous sommes des humains. Il n’y a aucun roi dans son royaume au pays qui peut accepter qu’on minimise son représentant en terre étrangère ou alors une communauté qui peut accepter de voir son chef être relayé au second plan. Je ne pense pas.
On vous a vu signer un accord avec l’Ambassadeur du Cameroun en France. Pouvez-vous nous en donner la teneur ?
Oui, cet acte est une des grandes lignes du nouvel Ambassadeur qui, dans son tout premier discours, avait dit qu’il a entre autres pour mission d’assurer la paix et le rassemblement des Camerounais et qu’il demandait à toute la Communauté Camerounaise de France sans couleur politique, religieuse ou tribale de retrouver leur maison commune, à savoir l’Ambassade du Cameroun à Paris. Nous, Représentants et Chefs des communautés en France, avions accepté de l’accompagner dans cette mission louable relevant de la haute instruction du chef de l’État qui a toujours prôné la paix et le vivre-ensemble. Ce fut le 5 mai 2022 que nous avions signé cet accord pour marquer notre adhésion totale et dire non à la barbarie et aux boycotts de nos Artistes (camerounais) qui viennent faire leurs concerts ici en France. Je profite de l’occasion ici pour lancer un appel à la communauté Bamoun de France en particulier et à la communauté camerounaise de France dans son ensemble à soutenir l’action de notre Ambassadeur qui est l’homme de la situation. Pour prendre un exemple satisfaisant venant de lui, ceux qui sont passés pour les démarches administratives visant à obtenir visa, passeport et établir des actes d’état civil, doivent constater le changement en matière de management.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous vous prenez parfois pour un roi ?
J’apprends par vous que je me fais passer pour un roi. Cela peut être dû au fait que je m’habille bien en homme responsable, pour bien représenter la communauté Bamoun de France aux yeux du reste du monde, comme le prêche par l’exemple notre père, sa Majesté Nabil Mbombo Njoya.
Comment expliquer votre absence pendant l’exposition de l’ONG « Route des chefferies » au musée Quai Branly Jacques Chirac à Paris dernièrement ?
Tout à fait, vous avez bien constaté mon absence pendant la période de l’exposition « Route Des Chefferies » au musée du Quai Branly. Cela était dû au fait que nous sortions d’un grand événement malheureux qu’était l’ultime voyage du roi El Hadj Ibrahim MBOMBO NJOYA. Vous voyez que tout était en notre défaveur.
Nji Bush, pour terminer, pouvez-vous nous parler de votre relation avec le nouveau Sultan-Roi des Bamoun et nous dire les défis qui sont les vôtres tout au long de sa période de règne ?
Sa Majesté Mforifoum Mbombo Njoya Nabil est le Sultan-Roi des Bamoun. De ce fait, je suis son fils avant d’être son Représentant personnel et Adjoint au chef de sa communauté en France. En plus, je suis descendant d’une famille qui s’est engagée auprès du roi depuis le règne du roi Mbouombouo Mandù. Mon père biologique, Nji Nchare Chouaïbou, a été Manshüt et moi, personnellement, j’ai vécu les derniers moments de feu roi Njimoluh, 18ᵉ roi des Bamoun : je vivais en Angleterre jusqu’au jour où mon papa de regrettée mémoire m’avait appelé pour me demander d’aller assister le roi venu en France pour les soins médicaux. Je m’y suis rendu, et j’ai vécu les derniers moments du roi Njimoluh. Depuis lors, je vis en France. Hier encore, c’étaient les derniers moments du roi Mbombo Njoya. Bref, je puis vous dire que Dieu m’a béni en faisant que je vive jusqu’à présent les derniers moments de deux précédents rois des Bamoun. Si l’histoire a bien voulu que je sois là aujourd’hui, je ne peux que dire Gloire à Dieu et m’engager à être davantage loyal et à servir mon roi avec ardeur et abnégation au travail, afin de voir rayonner son règne plus que celui de ses prédécesseurs.
Merci Nji Bush de votre disponibilité et d’avoir répondu à nos questions,
Je vous remercie pour l’occasion donnée.
Entretien mené à Paris par Jean-Célestin EDJANGUE
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