PIERRE DE GAETAN NJIKAM MOULIOM : « EFRACAM EST L’INTERLOCUTEUR PRIVILÉGIÉ DES POUVOIRS PUBLICS CAMEROUNAIS ET FRANÇAIS »

Vice-Président du bureau de l’association des élus politiques et professionnels français d’origine ou de nationalité camerounaise (EFRACAM), qui organise la 3ᵉ édition de la journée d’Échanges Cameroun-France, ce samedi 04 mars au Palais du Luxembourg, dans le 6ᵉ arrondissement de la capitale française, il en explique les enjeux et spécificité sans oublier de dresser un bilan des deux précédentes rencontres.

Quels sont les enjeux de la 3ᵉ journée d’échanges Cameroun-France ce samedi à Paris ?

Cette troisième journée d’échanges Cameroun-France a plusieurs enjeux. Au moment où l’actualité interpelle les diasporas camerounaises de France et dans le monde, il est nécessaire de consolider notre positionnement en tant qu’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics camerounais et Français ; en tant que diaspora, nous devons préparer convenablement notre nouvel agenda stratégique consistant à organiser, en coopération avec des acteurs, en France et au Cameroun, un certain nombre d’actions et un plaidoyer à la fois pour la diaspora ici et au Cameroun, notamment pour la jeunesse qui mérite beaucoup d’attention.

Nous projeter comme acteur pour pérenniser les rendez-vous et marquer une avancée dans cette coopération entre ici et là-bas, entre le Cameroun et la France.

Lors de la 2ᵉ édition, le Cinéaste-Réalisateur et promoteur du festival les « Écrans noirs » était l’invité. Quelle est la spécificité de ce troisième acte ?

La particularité de cette journée, c’est de pouvoir proposer aux pouvoirs publics aussi bien camerounais que Français des axes de travail concertés d’une part et d’autre part, de pouvoir relayer auprès d’eux des attentes et des propositions. Nous souhaitons constituer un réseau de compétences, organiser un forum de stages et des métiers pour la jeunesse camerounaise et les jeunes Français d’origine camerounaise, la promotion de la culture par le biais de la semaine culturelle ; nous envisageons, en 2023, d’aller collectivement au Cameroun pour lancer des opérations, comme l’accès à l’eau potable, à la lecture publique, à la santé… La particularité, c’est de mener ces actions de manière collective, de jouer en équipe. Le maître mot d’EFRACAM c’est agir ensemble. Par ailleurs, nous entendons renforcer la connexion avec la société civile camerounaise et Française qui sera très présente dans cette 3ᵉ rencontre avec des personnalités comme M. Franck Ndouka, Banquier privé à la Société Générale au Luxembourg, Président de Okwelians Overseas, ou encore la journaliste émérite, Directrice de la distribution, du marketing et de la commercialisation à TV5 Monde, Denise Epoté. La société civile a un rôle très important à jouer pour une association comme EFRACAM.

Si vous organisez ce samedi l’acte 3 de la journée d’échanges Cameroun-France, c’est parce qu’il y a déjà eu deux autres journées. Pouvez-vous nous en dresser un bilan ?

Les deux premières journées d’échanges Cameroun-France, le 27 juin 2017, à Yaoundé et le 16 octobre 2019 à Paris, ont été pensées pour mobiliser à la structuration. La première satisfaction est d’avoir réussi à nous organiser, à trouver une méthodologie de travail. Nous avons réussi à avoir des élus trans-partisans, ce qui fait d’EFRACAM une association sans coloration. Par ailleurs, nous sommes aujourd’hui identifiés comme interlocuteur légitime des parties prenantes de la relation Cameroun France. Nous avons également préparé les conditions les plus favorables de mobilisation des jeunes de la diaspora, qui sont un des objectifs d’EFRACAM. On peut donc dire que les journées d’échanges Cameroun-France ont jusqu’ici été un succès.

Recueilli au téléphone par J.-C. Edjangué