Directeur du Salon du livre africain de Paris dont la deuxième édition aura lieu les 17, 18 et 19 mars 2023 dans la mairie du 6ᵉ arrondissement de la capitale hexagonale. Il nous parle de la philosophie générale et les perspectives de développement de cet évènement.

C’est quoi le Salon du livre africain de Paris ?

La dénomination de Salon du livre africain de Paris est importante. Elle indique que c’est tous les Africains, qu’ils viennent d’Afrique ou vivant en France, qui se retrouvent à Paris. Le Salon est un moyen de reconnecter les gens. On se rend compte que le besoin de toute la diaspora africaine de France, d’Île-de-France et Paris, c’est de se reconnecter aux sources, aux origines. Les gens qui viennent sur le Salon viennent acheter les livres qui correspondent à leurs cultures et à leur identité. Le bon exemple, c’est la littérature africaine jeunesse. Beaucoup de jeunes éditeurs qui publient des livres et qui sont orientés vers leurs cultures personnelles. Ce n’est pas un salon de show.

Quelles grandes têtes d’affiches sont attendues à cette deuxième édition ?

On a Djailli Amadou Amal, prix Goncourt des lycéens 2020, Eugène Ebodé qui est Administrateur de la Chaire des littératures et arts africains à Rabat, Gaël Octavia, Fawzia Zouari, Nimrod…, je ne pourrais pas tous les citer. Mais le salon, c’est aussi laisser place à tous les auteurs qui autoéditent leurs livres. Parce que pour un auteur qui vient de la diaspora, c’est probablement plus compliqué de rentrer chez un éditeur. Ils s’autoéditent donc. Mais parmi eux, il y a sûrement des pépites. Nous avons eu environ trois cents demandes. Le salon est ouvert. Il n’a pas la particularité d’être politique. C’est un salon sur la littérature, sur l’Afrique, sur la générosité. C’est comme ça que ça fonctionne.

Qu’attendez-vous, entend qu’organisateur, de cette deuxième édition ?

La première chose, c’est que les auteurs, éditeurs et tous les participants soient contents. On est sur une trilogie. Les auteurs veulent présenter leurs livres et être connus, les éditeurs qui veulent présenter leurs auteurs et être reconnus, enfin, le public vient rencontrer ses auteurs et éditeurs. C’est donc un écosystème. Tous les publics sont invités, les enfants, les parents, les familles, mais aussi tout le public parisien qui a une relation très fraternelle avec l’Afrique.

La Guinée est le pays invité d’honneur de cette deuxième édition. Pourquoi ?

C’est un partenariat qui a commencé avec la Guinée il y a un peu plus d’un an. Le Salon du livre africain de Paris a été invité en Guinée pour travailler sur l’organisation des 72 heures du livre de Conakry. Et très logiquement, nous avons proposé aux 72 heures du livre de Conakry de nous rejoindre et d’avoir la Guinée comme pays invité d’honneur. C’est le début d’un partenariat entre notre salon et différents salons littéraires africains. Notre ambition, c’est de créer un réseau de partenariat entre notre salon et les différents salons de livre en Afrique.

Recueilli à Paris par J.-C. Edjangué

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