Docteur en Lettres, chercheur à l’Institut des Sciences des Sociétés du CNRST, il a participé à l’ouverture officielle de la Chaire des littératures et des arts africains, à Rabat au Maroc. Ses impressions.

Pr. Alain Joseph Sissao, vous avez fait le voyage depuis Ouaga, au Burkina Faso, pour participer à l’inauguration officielle de la Chaire des littératures et des arts africains, à Rabat au Maroc, les 16 et 17 mai 2022. Qu’en avez-vous pensé ?

C’est une inauguration qui consacre la mutualisation des littératures écrites et orales africaines sur le continent africain, avec une démarche inclusive de valoriser véritablement toutes les littératures africaines, qu’elles soient écrites ou orales avec une dimension panafricaine. Les langues africaines seront valorisées, les langues africaines de parlées et écrites wolof, malinke, moore, dioula, berbère, arabe y seront valorisées, parlées et elles se télescoperont dans une polyphonie backthinienne. C’est grâce à l’action de sa Majesté le roi Mohammed VI du Maroc et la clairvoyance de l’Académie Royale et de son secrétaire Perpétuel Pr Lahjomri, que les littératures africaines vont pouvoir dialoguer ensemble, toutes aires culturelles confondues EST OUEST NORD SUD de l’Afrique, en faisant dialoguer les littératures et les arts africains. Un hommage rendu aux écrivains spoliés comme Yambo Ouologuem, Simon Schawtz Bart, Calixthe Beyala, qui ont été honorés par des distinctions pour l’ensemble de la production de leurs œuvres

En quoi cette Chaire peut-elle être importante pour la recherche des étudiants africains en littératures et arts, pour le continent lui-même et le monde ?

Cette chaire sera le foyer vivant et incandescent pour parler comme Cheikh Hamidou Kane, un haut lieu de formation pour les doctorants africains tous pays confondus pour des formations doctorales de haute qualité.

 À l’heure où parle de plus en plus de restitution des œuvres et de sauvegarde du patrimoine culturel et historique de l’Afrique. Comment, selon vous, cette Chaire peut contribuer de manière efficiente à la transmission et à la sauvegarde de ce patrimoine ?

La création de la Chaire vient ressusciter les valeurs négro africaines ainsi que les œuvres à valoriser comme les œuvres d’Ousmane Sow qui trônent au musée africain de Rabat.

Les œuvres africaines pillées seront restituées pour revenir trôner dans les pays africains et exposés dans les musées africains et celui de Rabat, capitale du musée africain.

Recueillis en ligne par J.-C. Edjangué

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