William Ruto, vice-président sortant, à peine déclaré vainqueur par le président de la Commission électorale, Wafula Chgebukati, que le camp Raila Odinga a déjà rejeté les résultats, puis déposé un recours devant la Cour suprême. Les parties prenantes avaient jusqu’à samedi, 27 août, pour soumettre leurs réponses à ce recours.
Comme il fallait s’y attendre, la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 24 août 2022, au Kenya, par le président de la Commission électorale, qui a déclaré vainqueur le vice-président sortant, William Ruto, a provoqué la contestation de ce verdict et le dépôt d’un recours par son challenger, Raila Odinga. Ce qui a immédiatement provoqué la réaction des soutiens de William Ruto dont l’équipe d’avocats s’est dite prête pour sa défense lors du dépôt de leurs contre-arguments devant la Cour suprême. Dans sa déclaration écrite, le vice-président sortant affirme que « l’élection a été libre et équitable », implorant la Cour de « rejeter le recours du camp Raila Odinga», qualifié de « tragicomédie ». William Ruto accuse son adversaire de « provoquer des crises nationales depuis 30 ans », en « contestant constamment les résultats ».
Verdict au plus tard le 5 septembre
La situation de confusion de la proclamation des résultats divise la Commission électorale dont la majorité des membres en étaient opposés. Les membres dissidents de la Commission, dans des déclarations séparées, stigmatisent l’opacité de Chebukati, estimant avoir été mis de côté tout au long du processus électoral. Du coup, la Commission électorale a également déposé ses contre-arguments. Dans son recours, le camp Odinga indexait particulièrement le président de la Commission, Wafula Chebukati, l’accusant d’avoir cherché à « renverser l’ordre constitutionnel ». Ce dernier qualifie de « mensongères » les accusations le visant. Et dénonce en retour des pressions politiques qui visaient à le pousser à modifier les résultats en faveur d’Odinga en provoquant un second tour. Une version aussi défendue par un autre commissaire. Le verdict de la Cour suprême sera rendu au plus tard le 5 septembre.
La Rédaction de Newsafrica24