Les observateurs avaient annoncé un scrutin serré, même si le président sortant Joao Lourenço, 68 ans, partait favori.

La Commission électorale a proclamé les résultats officiels ce lundi, lors d’une conférence de presse.

«  Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) obtient 51,17% des suffrages exprimés, contre 43,95% pour le premier parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita). Ainsi en a décidé la Commission électorale dont le président a proclamé, lors d’une conférence de presse, ce lundi 29 août, les résultats officiels de la présidentielle du 24 août dernier. L’élection a connu la participation de huit partis et 6 454 109 électeurs, correspondant à 44,82% des 14, 3 millions d’électeurs attendus aux urnes. La proclamation des résultats intervient au lendemain des funérailles nationales de l’ancien président angolais José Eduardo dos Santos, qui a régné en maître sur le pays riche en pétrole pendant 38 ans (1979-2017). Dans la foulée de la proclamation des résultats officiels, le président réélu, Joao Lourenço, a appelé à l’apaisement.

« Un vote de confiance »

« Je serai le président de tous les Angolais et mon engagement, c’est de travailler de façon continue afin que l’Angola soit une grande économie, une grande démocratie, une société où tous les Angolais puissent avoir les mêmes opportunités, où ils puissent développer leurs talents et capacités et continuer à prospérer », a-t-il déclaré, ajoutant : « Le 24 août, le peuple angolais a décidé, sans équivoque, et c’était à lui de choisir, de reconduire le MPLA à la tête de l’Angola pour les cinq prochaines années, en tant que garant de la stabilité et de la consolidation de l’État démocratique et de droit. Tout au long de la campagne électorale, j’ai eu l’occasion, une fois de plus, d’entendre les Angolais, de connaître de très près leurs besoins, leurs attentes pour l’avenir. Et j’ai pu me rendre compte que leur vote pour le MPLA est un vote de confiance, ce qui comporte une lourde responsabilité afin de promouvoir le dialogue et la concertation sociale avec les partenaires de la société civile ».

Il n’est pas certain que cette main tendue soit acceptée par le principal parti d’opposition, l’Unita, dont le candidat malheureux, Alberto Costa Junior, a contesté les premiers résultats provisoires qui plaçaient déjà le MPLA en tête. Une situation qui a mis la Commission électorale dans tous ses états, cinq membres de cette instance brandissant la menace de ne pas signer les résultats définitifs. Avec 51, 17% des voix, le MPLA perd près de dix points par rapport à 2017 où il était arrivé vainqueur avec 61% des suffrages. Quant à l’opposition, elle a trois jours pour saisir la Cour constitutionnelle.

La Rédaction de Newsafrica24

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