La section du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC) veut inciter à s’inscrire sur les listes électorales, lors de l’assemblée générale annuelle, le 18 février.

Après Genève, qui avait abrité la réunion l’année dernière sous le thème « Unis pour une solidarité renforcée », avec comme invité d’honneur le Vice-président national du parti Mamadou Mota, c’est à Lausanne que les militants et sympathisants de la section suisse du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun(MRC), se retrouveront ce samedi, 18 février 2023, pour l’Assemblée générale annuelle. La branche helvétique du parti du président Maurice Kamto entend remobiliser les camarades pour préparer au mieux les échéances électorales à venir.

« Inscription sur les listes électorales »

Le fil conducteur de l’assemblée générale de la section MRC Suisse à Lausanne, ce samedi 18 février, sera à n’en point douter la mobilisation pour les listes électorales. En ligne de mire, la présidentielle 2025. Et si certains spéculent sur la probable candidature d’Emmanuel Franck Biya pour le RDPC, les membres du MRC Suisse ne veulent pas être distraits. Pour eux, la victoire se gagne dans les urnes. Il est donc urgent d’inciter les électeurs à s’inscrire sur les listes électorales. Et c’est cette motivation qui sera prioritaire dans les discussions qui vont alimenter la rencontre. Avant cela, le triangle national vivra les sénatoriales du 12 mars 2023. Chacune des dix régions est représentée par autant de sénateurs dont sept élus par un collège électoral composé des membres des conseils municipaux et régionaux, soit 70 sénateurs. La clôture de dépôt de dossiers de candidatures a eu lieu la 28 janvier 2023.

Par ailleurs, cette assemblée générale devrait être particulièrement animée compte tenu du contexte sociopolitique du triangle national marqué par la grande pauvreté de la majorité des citoyens, la corruption généralisée, la terreur dans laquelle exercent les femmes et hommes de médias, ainsi que la commémoration du 15ème anniversaire des émeutes de février 2008.

« L’ombre de Martinez Zogo et la presse en danger »

L’enlèvement, la torture et l’assassinat du directeur de la radio Amplitude FM, journaliste présentateur de l’émission « Embouteillage », dont le corps mutilé a été découvert sur un terrain vague du côté d’Ebogo, près de Yaoundé la capitale, le 22 janvier 2023, sera sûrement dans tous les esprits, de même que son corollaire, la liberté de la presse. Tout comme les interrogations autour de l’enquête après les arrestations depuis le 31 janvier et le 6 février derniers puis le défèrement des premiers suspects : Eko Eko, patron de la Direction générale de la recherche extérieure(DGRE), et le lieutenant-colonel Justin Danwe, un de ses plus proches collaborateurs directeur des opérations de l’unité spécialisée dans le contre-espionnage, Jean-Pierre Amougou Belinga, homme d’affaires Camerounais, magnat de la presse, propriétaire notamment du groupe l’Anecdote, et les autres.

Les Camerounais de Suisse à l’instar de ceux des autres pays d’Europe ou encore ceux des Etats-Unis d’Amérique, d’Asie et d’Afrique, attendent avec une certaine impatience le dénouement de ce qui apparaît comme une opération commanditée par une forêt de mafieux en col blanc sans foi ni loi. Les enquêteurs remonteront-ils jusqu’à la cime ? Quoiqu’il en soit, justice doit être rendue à notre confrère et le plus tôt sera le mieux.

Car un pays qui ne se contente plus de chercher à bâillonner la liberté d’expression, à réduire les journalistes au silence, est un ennemi de la démocratie.

Par Jean-Célestin Edjangué en partance pour Lausanne

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *