Galeriste parisien, promoteur de la Rare Gallery, 17 rue François Miron dans le 4ᵉ arrondissement, il consacre à Cannes deux expositions fortes durant ce 19ᵉ Festival International du Film Panafricain (FIFP)2022.

Son parcours est déjà bien chargé même s’il veut se définir en trois mots :« Bouffe, rire, travail ». Il ajoute dans la foulée : « J’ai commencé très jeune à Brest d’où je viens, j’ai découvert le Festival Elixir à St Pabu, en Bretagne, où j’ai pris le virus de la musique en live, Sub de co Brest, Master en marketing, créateur d’une radio et un journal à Rennes, agence de Pub, a donné des cours à la Fac, travaillé au Medef Ile et Vilaine, travaillé 13 ans pour les transmusicales de Rennes, puis suite à un divorce, je suis monté à Paris ». Wilson Claude Balda est un personnage dans le milieu culturel afro-caribéen hexagonal. Pas sûr d’ailleurs qu’il ait voulu, enfant, être ce qu’il est aujourd’hui. « Enfant, j’étais dans les jupes de maman, j’étais heureux, je ne me projetais pas », confesse-t-il.

Wilson Claude Balda reçoit les bénédictions des chefs traditionnels lors de la présentation du 19ᵉ FIFP

L’éducation comme l’alpha et l’oméga

« Privé d’oxygène, le cerveau se meurt, privé de culture aussi… ». Cette phrase, il la porte en lui, comme sont désormais célébrissimes Kilt écossais, que lui avait suggéré sa mère pour animer des émissions à la télé, en référence au costume qu’il avait porté lors d’un festival interceltique à Lorient. Même si sa devise reste « Liberté, égalité, fraternité ». C’est que pour lui, l’éducation est non seulement la base, mais au cœur de tout. « Tout passe par l’éducation. On a supprimé l’éducation civique et on s’étonne de l’incivilité grandissante. On a supprimé beaucoup d’heures de sports et on s’étonne que l’obésité croissante. On a supprimé tout un pan de ce qui faisait la richesse sociale de la société pour se focaliser sur la particularité de chacun, du coup, on a le communautarisme », indique-t-il. La solution face à ce constat ? « La culture, la connaissance. L’ignorance n’est pas une vertu ». L’animateur de l’émission « 100% culture française » sous la dénomination « l’exception culturelle française », ne surprendra donc personne en affirmant cette posture. Lui, le Breton de naissance, adepte d’images et de sons, puisqu’il est à l’origine de la création de Bastide TV, une télévision gratuite en direct avec replay sur internet, est en réalité un éclectique, capable d’apprécier des choses extrêmement diverses sans esprit exclusif, d’embrasser des champs complexes, tout en étant épicurien, profitant des plaisirs simples de la vie avec un regard toujours bienveillant sûr autrui. « Il y a des ennuis qui sont superbes. Quand on est amoureux et qu’on est tous les deux au lit, c’est vachement génial à ne rien faire ».

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *