L’écrivaine Djaïli Amadou Amal, le Sultan Roi des Bamoun, Nabil-Muhammad Mbombo Njoya, et l’ancien footballeur professionnel et ex-Lion Indomptable, Joseph Antoine Bell, ont reçu des distinctions lors de cette 16ᵉ édition de la fête du livre et de la culture, à Conakry, qui s’est achevée, le 28 avril à Dinguiraye, ville invitée d’honneur.
« Nous nous sentons comme chez nous en Guinée ». La phrase est souvent galvaudée. Elle prend tout son sens ici et revient comme une antienne, dans la bouche des membres de la forte délégation des ressortissants du triangle national, le pays « Continent », autant que des Camerounais résidents Guinée. C’est qu’elle va bien au-delà des mots, cette expression, lorsqu’elle traduit la pensée des femmes et des hommes qui disent vraiment ce qu’ils ressentent. Est-ce pour cette raison que certains d’entre eux ont été honorés à Conakry ? Pas si sûr.
« Personnalités exemplaires »
C’est davantage pour les actes concrets que les uns et les autres ont posés dans la vie quotidienne, que ce soit pour la promotion de la culture et du mieux-vivre ensemble, pour ce qui est du Sultan Roi des Bamoun, le véhicule des valeurs sportives via le football, dans le cas de Joseph Antoine Bell, ou encore la lutte contre toutes les formes de violences et d’agressions sur les femmes et la promotion de leur émancipation, concernant Djaïli Amadou Amal. Des engagements qui en font des exemples bien au-delà des frontières du Cameroun, de l’Afrique, des modèles pour le monde et l’humanité. Le Sultan Roi des Bamoun a été fait docteur honoris causa à l’Université Lansana Conté Sonfonia, dans la commune de Ratoma, dans la région de Conakry, le 22 avril 2024. Djaïli Amadou Amal a été doublement honorée, en recevant le même soir du 24 avril, au Centre Culturel Franco-Guinée(CCFG), un Prix d’excellence pour son combat en faveur de la libération des femmes avant d’être élevée au rang d’Ambassadrice du projet Conakry capitale africaine du livre, lors de la nuit du Cameroun, alors que Joseph Antoine Bell, la veille, a été fait docteur honoris causa à l’Université Nongo, à Conakry. Le constat semble unanime, qu’il s’agisse d’auteurs, comme Djaïli Amadou Amal, Danielle Eyango, Rachel Malongo, de Japhet Timothée Djétabe, Hamadou Baba, du Directeur du Livre et de la Lecture, Mballa Elanga Edmond VII, du Directeur général des éditions Eclosion, Christelle Noah (lire par ailleurs), de Joël Célestin Bobo, président de l’Association ClIC Mfoundi, Coordonnateur général Pôle des Arts Littéraires du Centre, ou encore de la journaliste Marie-Gabrielle Mfégué. Un sentiment exprimé lors de la prise de parole de chacun des membres de la délégation et qui se traduisait dans la sérénité et le bonheur qui se dégageaient dans le comportement et aussi dans la remarquable « nuit du Cameroun », organisée au Centre Culturel Franco-Guinéen(CCFG) le 24 avril. Nous nous devons de signaler que le même lundi 22 avril 2024, Dr. Rabiaa Marhouch, dans les locaux de l’université Aguibou Barry de Conakry, a également reçu le titre de docteur honoris causa. La cérémonie s’est déroulée dans le cadre des 72 heures du livre de Conakry, dont la 16ᵉ édition a eu lieu les 23, 24 et 25 avril 2024, dans la capitale de la Guinée. Le président de l’université, M. Thierno Diallo, la fondatrice, Mme Barry, le recteur, le collège doctoral ainsi que des étudiants, ont assisté à la manifestation qui honorait l’ensemble du parcours remarquable d’une femme exceptionnelle, dont la passion et l’amour pour l’Afrique, ne sont plus à démontrer.
Par Jean-Célestin Edjangué