Elle a reçu cette distinction lors de la 16ᵉ édition des 72 heures du livre, à Conakry, récompensant un combat noble pour l’émancipation et la protection des femmes contre toutes les formes de violences, depuis plusieurs années.
« Je suis très ému. Nous avons une histoire extraordinaire avec le Cameroun. Ici à Conakry, le lieu le plus important, c’est le cimetière du Cameroun. Un jour, on se retrouvera là-bas. Félix Moumié est enterré ici sur les terres d’Ahmed Sékou Touré. Une personne, ici, porte l’insigne de Conakry, capitale du livre, partout dans le monde, c’est Jean-Célestin Edjangué. Merci Jean-Célestin. Gaston Kelman nous a inspiré ici, qui est venu plusieurs fois nous soutenir. La Guinée lui doit beaucoup de choses. Une personne qui nous accompagne depuis plusieurs années, c’est Eugène Ebodé. C’est pour vous rendre hommage, vous dire merci, que nous avons fait du Cameroun, pays invité d’honneur ». Sansy Kaba Diakité, Commissaire général des 72 heures du livre, a déclamé son amour pour le triangle national. « Le Cameroun a produit des grands écrivains et des grands sportifs. Vous ne pouvez pas imaginer le bonheur que nous avions à voir le Cameroun jouer en Coupe du monde. Nous étions tous des Camerounais, tous des Makanaky, Omam-Biyik, Roger Milla, Thomas Nkono… Je voudrais sincèrement remercier la délégation camerounaise. Cette année, notre salon a franchi un nouveau cap et c’est grâce à la présence du Cameroun. Le Cameroun et la Guinée doivent se mettre ensemble pour que Conakry soit la capitale africaine du livre ».
« La femme, c’est la vie »
Mais il y a une personne qui nous a fait rêver après 2018, c’est notre sœur, Djaïli Amadou Amal. « Je voudrais, en reconnaissance de tout ce que vous avez fait, votre combat pour la femme, pour la jeune fille, pour la veuve, vus remettre ce prix d’excellence. Vous avez fait preuve d’audace, de persévérance, de ténacité. Cette femme est exceptionnelle. Notre pays, la Guinée, est en danger. Il faut que les violences envers les femmes cessent. Nous devons respecter nos sœurs, nos épouses, nos mères. La femme, c’est la vie. » Le Prix d’excellence a été remis à Djaïli Amadou Amal, par Abdoulaye Diallo des éditions l’Harmattan Sénégal, en présence de son mari, l’ingénieur et écrivain Hamadou Baba.
Par J.-C.É. à Conakry