Président de l’Association des Stagiaires, Élèves et Étudiants Guinéens au Maroc (ASEGUIM), qui a lancé depuis le mercredi 06 juillet un mouvement de grève illimitée pour protester contre des aérés de 10 mois de bourses et primes de vacances, fait le point de la situation et évoque la stratégie à mener dans les jours à venir.

Quelle la situation aujourd’hui, vendredi, depuis le mouvement d’humeur lancé le 06 juillet ?

Elle n’a pas changé. Nous avons reçu un ordre de virement ce vendredi, pour un trimestre. Mais nous n’avons pas encore touché l’argent. Ensuite, ce n’est pas un virement par tranche que nous réclamons, mais au moins 50% des revendications (paiement des bourses, l’augmentation des n-bourses, mise en place d’un calendrier annuel de paiement de bourses à respecter…). Nous envisageons un point de presse en ligne à 23 heures de Paris(22 heures Rabat), pour expliquer ce que nous avons eu à traverser ces dernières 72 heures puis répondre aux différentes questions des médias présents.

Vous allez donc continuer le mouvement de grève ?

Le mouvement de grève va en effet continuer jusqu’à obtenir au moins 50% de nos revendications. C’est une des raisons de notre point presse en ligne de ce soir à 22 heures (23 heures à Paris, voir le lien par ailleurs). Nous allons remobiliser les troupes et lancer un appel à contribution de tous, de quelques natures que ce soit, pour que le mouvement continue.

Le dossier aurait été introduit en Conseil de ministres. Qu’en attendez-vous ?

C’est regrettable que c’est seulement après 10 mois d’attentes de souffrances que le dossier est enfin introduit dans le Conseil des Ministres. Ce qui voudrait dire qu’il aura fallu attendre tout ce temps, pour que les choses commencent à être prises au sérieux.

Nombre de boursiers sont dans la rue, n’ayant plus de quoi payer le loyer. Comment survivent-ils ?

C’est une situation invivable. Heureusement, nous avons un système de solidarité en place. Au moment où nous parlons, 90% des élèves, stagiaires, étudiants, boursiers guinéens sont à la rue, n’ont plus de logement, puisqu’ils n’ont pas été capables de payer le loyer. C’est une très grande humiliation vis-à-vis des autres communautés. Le pays de Sékou Touré ne mérite pas un tel traitement. C’était alors un des pays les plus respectés ici au Maroc. Ces problèmes ont toujours existé, bien avant l’arrivée des Autorités de Transition. Mais la situation s’est aggravée, jusqu’à atteindre toute une année scolaire et universitaire. C’est vraiment scandaleux.

Recueilli au téléphone par Jean-Célestin Edjangué

Pour suivre et participer au point de presse https://www.facebook.com/becaseguim/

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