C’est une adresse atypique. Le 100 rue de Championnet, dans le 18ᵉ arrondissement, est plus qu’un restaurant, tenu par des Camerounais d’origine. C’est un espace de retrouvailles et d’échanges autour des sujets pour « refaire » le monde. Découverte.

« La cuisine africaine est une cuisine patrimoniale et il ne s’agit pas de n’importe quel patrimoine, car il rassemble 54 pays faits de diverses cultures et des milliers de manières de faire. C’est une richesse immense. C’est un patrimoine continental et on devrait parler des gastronomies africaines ou de l’afro-continentalité culinaire africaine », disait le chef d’origine camerounaise, Christian Abégan, adepte des cuisines africaines, répondant à la question de nos confrères de La Tribune voulant savoir comment il définissait la cuisine du continent africain. Cette richesse, « Le Retour d’Afrique » l’incarne.

C’est un lieu incontournable pour les amoureux de la bonne cuisine africaine et camerounaise, en particulier. En plein cœur de la capitale hexagonale, les goûts et senteurs des épices, les sonorités musicales et les timbres vocaux, les images et la chaleur, avec en prime, la convivialité naturelle qui fleure bon le berceau de l’humanité, vous transportent pour un voyage à la fois gastronomique et géographique, à la découverte des mets et produits africains. Il ne fait l’ombre d’aucun doute. Nous sommes dans un lieu atypique de restauration. Il n’y a qu’à pousser la porte et en franchir le seuil, pour s’en convaincre.

Du Ndolè au poulet Yassa en passant par le poisson braisé…

Chez  » Le Retour d’Afrique « , 100 rue de Championnet, Paris 18ᵉ, on mange bien pour pas cher. Du porc et poisson braisé, jusqu’au ndolé crevette, viande de bœuf et poisson fumé, en passant par le poulet Yassa, tarot sauce jaune ou ailes de poulet aloco, Koki fait à partir de pistache, ou encore le Kondrè  de chèvre, le poulet DG… Mais aussi des spécialités françaises revisitées à l’africaine. Le tout avec la petite Guinness en formule 3 bouteilles à 10 euros, des bières et jus en provenance du Cameroun, dans une ambiance conviviale, chaleureuse, typiquement africaine. L’on déguste, échange des conversations qui font le tour du monde, tout en ayant le sentiment de passer un bon moment ensemble.

 » Grand Ba », toujours fidèle au poste, pour accueillir et vous servir en compagnie de toute son équipe, avec sourire et bienveillance.

« Nous sommes les meilleurs à Paris sur le porc braisé »

« Notre porc braisé est le meilleur de Paris, non seulement en qualité, dans la préparation, mais aussi en matière de prix. Tous les clients qui sont venus le déguster chez nous le disent. C’est un honneur, mais également une exigence supplémentaire, pour ne jamais baisser en gamme ».  Sourire aux lèvres, Grand Ba ne cache pas sa joie. Mais il ne perd pas de vue la concurrence dans le domaine de la gastronomie, sur la place parisienne, en général, et dans le 18ᵉ arrondissement en particulier, qui dispose énormément de lieux de restauration proposant des mets africains et des afro-descendants. « Nous devons toujours chercher à améliorer ce que nous faisons pour tendre vers la perfection, même lorsque le client semble satisfait de ce que nous lui proposons dans l’assiette », conclut-il, tout en sachant pertinemment que la perfection n’est pas de ce monde.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

*Restaurant « Le Retour d’Afrique », 100 rue de Championnet, Paris 18ᵉ arrondissement

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