Le président de la nation Arc-en-Ciel a été réélu à la tête du Congrès national Africain (ANC) lors de la 55ᵉ Conférence élective nationale du parti de Nelson Mandela.
4.500 délégués de l’ANC réunis en conclave, du 16 au 20 décembre à Nasrec, dans la banlieue de Johannesburg, pour choisir leur président et la haute direction du parti au pouvoir depuis la fin du régime de l’apartheid en 1994, ont porté leur choix sur Cyril Ramaphosa. Ce dernier remporte 2476 voix contre 1897 voix pour son challenger Zweli Mkhize, ancien ministre de la Santé. Ainsi en a décidé la Commission électorale qui a proclamé les résultats ce lundi, 19 décembre 2022.
Les délégués en question ont également pour mission de choisir les 80 membres supplémentaires du Comité exécutif national, la plus haute instance décisionnelle du parti.
Parfum de scandale
Cette désignation du président Ramaphosa et des membres supplémentaires du Comité exécutif national intervient dans un contexte difficile pour le parti au pouvoir. Les conclusions du rapport de la Commission parlementaire indépendante sur le scandale Phala Phala indiquent que le président de la République, Cyril Ramaphosa, aurait commis des violations inacceptables de la loi et de la Constitution en détenant une importante somme d’argent en devise sans que l’on puisse se l’expliquer. Une situation a failli lui coûter un vote de destitution au Parlement, n’eût été la solidarité des députés de l’ANC, majoritaires, qui ont fait bloc autour de Cyril Ramaphosa en le désignant comme leader du parti, de même que Zweli Mkhize, ancien ministre de la Santé, lui aussi candidatant pour la présidence de l’ANC alors qu’il est mis en cause pour soupçons de détournement de millions d’euros, dans un contrat non autorisé avec Digital Vibes, société de communication qui gérait la campagne de sensibilisation contre la Covid-19.
Les six principaux responsables du Conseil Exécutif de l’ANC sont élus au scrutin secret. Le vainqueur proclamé à la majorité simple, c’est celui qui réunit le plus de voix qui l’emporte. Ce sont donc les délégués qui auront le fin mot de l’histoire pour désigner leurs représentants au sein du Conseil exécutif national (NEC).
La Rédaction de Newsafrica24