Lundi, le financement du changement climatique a refait irruption à la COP 27 à Charm el-Cheikh, comme depuis 2009 à Copenhague.

« Les pays du Sud auront besoin de plus de 2000 milliards de dollars par an d’ici à 2030 pour financer leur action climatique », indique un rapport de la COP. Une nouvelle qui va dans le sens des doléances des pays du Sud, notamment d’Afrique, particulièrement exposés aux conséquences du fléau.

Ce lundi, le financement du réchauffement climatique s’est invité de plein pied à la COP 27 de Charm el-Cheikh, en Egypte. Nombre de dirigeants africains et des pays en développement ont exigé davantage de moyens pour tenter de juguler les effets néfastes du réchauffement climatique.

Réparer l’injustice climatique

Le financement du climat en question

« L’Afrique représente moins de 3% des émissions responsables du changement climatique, mais elle est la plus gravement touchée par ses conséquences. Et par conséquent, il est donc juste et approprié que cette conférence prenne les mesures nécessaires pour reconnaître les circonstances et besoins spéciaux de l’Afrique », a expliqué le président kényan, William Ruto, appelant lundi à la « reconnaissance des « besoins spéciaux » de l’Afrique dans la lutte contre le réchauffement », insistant par ailleurs sur « le cauchemar vécu par les Africains, mais aussi les atouts du continent dans ce combat ». Même plaidoyer du côté de la Barbade dont la Première ministre Mia Mottley a rappelé la récurrence des phénomènes météorologiques extrêmes sur son pays avant de s’insurger contre les attitudes irresponsables et égoïstes des pays industrialisés, les plus pollueurs de la planète, par rapport au reste du monde. Un manque de solidarité qui touche également les mécanismes de facilitation de la transition vers des technologies vertes, protectrice de l’environnement. « Nos capacités d’accéder aux voitures électriques, ou nos moyens d’avoir des batteries et des panneaux photovoltaïques sont limités à cause des pays qui peuvent produire pour eux-mêmes et qui occupent une place de premier plan sur la transition énergétique. Sur ces questions, les pays du sud sont à la merci des pays nord », a reconnu Mme Mia Mottley.

Le financement du climat et la solidarité en la matière se posent d’autant plus qu’en 2009, à Copenhague, au Danemark, les pays riches s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars par an aux pays les plus pauvres. Mais, seulement 83 milliards de dollars ont été mobilisés à en croire une enquête de l’OCDE.

Comme en politique, là aussi, les promesses semblent n’engager que ceux qui les tiennent. C’est vraiment triste pour la planète.

Par Jean-Célestin Edjangué

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