Plus de 40.000 personnes de 196 pays sont réunies dans la station balnéaire égyptienne pour la Conférence sur les changements climatiques, ouverte le 06 novembre.
La Conférence de Charm el-Cheikh de 2022 sur les changements climatiques, la COP 27, une conférence internationale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) se déroule du 6 au 18 novembre 2022 en bord de Mer rouge, en Egypte, sous la présidence du ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh. Cette rencontre réunit les pays signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques(CCNUCC). Elle constitue par ailleurs la 17e réunion des parties au Protocole de Kyoto (CMP17) et la quatrième réunion des parties à l’Accord de Paris 2015 (CMA 4).
Enjeux
La COP 27, à Charm el-Cheikh, est considérée par nombre des observateurs comme une étape de transition entre la précédente COP 26 à Glasgow, en 2021, et la prochaine prévue en 2023 à Dubaï et qui devrait être capitale pour l’évaluation des premiers résultats des efforts climatiques des pays à l’échelle mondiale. Les enjeux les plus importants concernent la diminution des émissions de gaz à effet de serres(GES), l’adaptation au réchauffement climatique, la question du financement du climat, la défense du continent africain qui, bien qu’étant l’un des moins pollueurs au monde, est aussi la région qui souffre le plus des effets du changement climatique ; sans oublier le financement des pertes et dommages touchant principalement les pays du Sud. Le cas de l’Afrique est d’autant plus préoccupant que le rapport publié, en octobre 2021, par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) considère que « l’Afrique est le continent le plus vulnérable aux effets du changement climatique. Plus de 100 millions d’Africains seront en effet menacés par le réchauffement climatique d’ici à 2030 ». On. Comprend, dès lors, que de nombreux États, ONG et commentateurs africains entendent bien profiter de ce que la COP 27 se tient dans un pays de la région berceau de l’humanité pour mieux faire comprendre les revendications prioritaires de la société civile et des États africains, notamment le dédommagement des pays en développement pour les conséquences du réchauffement climatique. Une demande réitérée à plusieurs reprises depuis 2009, sans succès.
Plus de 40 000 personnes de 196 pays – dirigeants, négociateurs et société civile – sont présents à cette COP 27 dont 110 dirigeants. Le président américain, Joe Biden, ne viendra que le 11 novembre, en raison des élections de mi-mandat. En revanche, Emmanuel Macron, le président français, Olaf Scholz, le chancelier allemand, ou encore Giogia Meloni, Première ministre italienne et Rishi Sunak, Premier ministre britannique, sont déjà à Charm el-Cheikh, en attendant, pour la deuxième semaine, le président brésilien récemment élu, mais pas encore en exercice, Luiz Inàcio Lula da Silva. On notera qu’il y a peu de représentants du G20 qui compte pourtant pour 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Autre absence remarquée, celle du président chinois, Xi Jinping.
La Rédaction de Newsafrica24