La junte au pouvoir a signé un décret, le 06 juin, dans ce sens. À moins d’un mois du prochain sommet extraordinaire de la Cedeao, le 03 juillet à Accra, au Ghana.
Il aura fallu moins de 72 heures, après le dernier sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), à Accra, au Ghana, samedi 04 juin, pour que les autorités de Transition au Mali fixe un nouveau délai. Dans un décret publié le 06 juin 2022, et signé par le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, « la durée de la Transition est fixée à 24 mois, pour compter du 26 mars 2022 ».
Cette nouvelle date proposée par les autorités de Transition sera-t-elle acceptée par la Cedeao ?
Rien n’est moins sûr. L’instance sous-régionale ayant clairement affirmé, à plusieurs reprises, qu’à ses yeux, une transition ne saurait durer plus de 2 ans. Or, les autorités de Transition maliennes, en prenant pour repère de début du régime transitionnel, le 26 mars 2022, omettent de rappeler qu’elles sont au pouvoir depuis le 24 mai 2021. Ce qui, par simple jeu de calcul mathématique, dépasse largement les 2 ans suggérés par la Cedeao.
Autant dire que le prochain sommet extraordinaire de la Cedeao, à Accra au Ghana, le 03 juillet 2022, risque d’être sportif. À moins que la Cedeao considère cette proposition comme relevant de la bonne foi des autorités maliennes de Transition, pour organiser matériellement les élections libres et inclusives dans le délai imparti.
Reste maintenant savoir comment vont réagir les juntes au pouvoir en Guinée et au Burkina Faso. Vont-elles proposer des calendriers compatibles avec les exigences de la Cedeao ?
La rédaction de Newsafrica24.fr
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