Président de l’association, des élus, en France, d’origine ou de nationalité camerounaise, élu municipal à Bordeaux, Directeur général du Fonds Castel-Agir avec l’Afrique, il a bien voulu nous dévoiler les grands axes de son projet et les perspectives à venir de EFRACAM.

Dans quelle situation se trouve Efracam, aujourd’hui, au moment où certains de ses membres annoncent la création de l’association des élus de la diaspora camerounaise (EDC) et que les mêmes assignent en référé d’heure en heure l’ancien président ainsi qu’Efracam, le 13 juin 2024 au Tribunal de Créteil pour « manquements » à la gestion ?

Une très large majorité des membres d’EFRACAM a voté en ma faveur à la présidence de cette belle association qui s’est considérablement métamorphosée depuis notamment deux ans. Par un tel plébiscite, les membres envoient un message clair : consolider les acquis largement positifs d’EFRACAM que nous devons au leadership de mon prédécesseur Dr Blaise ETHODET NKAKE, impulser une nouvelle dynamique collective avec une gouvernance participative et représentative de tous les talents et bonnes volontés de notre diaspora et, surtout, privilégier le passage à l’action pour réaliser les engagements forts que j’ai proposés.

Les 93,75 % de suffrages qui se sont portés sur ma personne à l’issue de l’Assemblée générale du 02 juin 2024 nous obligent, mon équipe et moi, à aller plus loin. Et c’est dans un esprit de rassemblement, de responsabilité, et d’efficacité que s’inscrit mon mandat. Donc, tout va très bien au sein d’EFRACAM et l’urgence et au travail !

Dans votre profession de foi puis le communiqué publié après votre victoire, vous insistez sur la nécessité de poursuivre l’ambition collective entamée sous la précédente mandature. Concrètement, quelles sont les cinq premières actions que vous mènerez dans ce sens ?

S’il fallait citer 5 chantiers qui ont, du reste, été engagés par le travail collectif des membres d’Efracam, il y a la structuration et le maillage territorial en France et au Cameroun de l’association, la mise en œuvre des conventions de partenariats, notamment des parrainages des communes, des villes et des régions du Cameroun, l’action en faveur des doubles appartenances professionnelles, les actions de solidarité à mener en direction de la jeunesse et des nouvelles générations de la diaspora en France, mobiliser le secteur privé et le monde professionnel pour la réalisation ou la réhabilitation d’équipements publics ou sociaux tels le Centre social « Delphine Tsanga » de Bétamba. Et ce chantier, nous l’avons coconstruit avec des résolutions prises lors du Séminaire d’Efracam que j’ai accueilli à Bordeaux, ville où je suis élu.

Ce que j’ai qualifié d' »ambition collective » c’est la volonté des membres d’Efracam de prendre part à cette nouvelle dynamique pendant les trois prochaines années. Je compte donc associer toutes les bonnes volontés, les membres d’Efracam, mais aussi les amis et sympathisants, personnalités, les experts, qu’ils soient en France, en Europe, au Cameroun ou ailleurs ; parce que notre association aujourd’hui porte de grands espoirs, et nous devons y répondre le mieux possible.

 Votre expérience dans la gestion des affaires, tant comme élu de Bordeaux, Promoteur des Journées nationales des diasporas et de l’Afrique (JNDA) ou Directeur Général du Fonds de dotation Pierre Castel-Agir avec l’Afrique, est connue. En quoi sera-ce suffisant pour non seulement rassembler la « Maison » Efracam, mais surtout en faire une entité modèle en matière de coopération décentralisée Cameroun-France ?

Efracam dispose en son sein des leaders tous portés par l’excellence. L’esprit de rassemblement que j’incarne vise la mise en commun de tous ces talents, de toute cette expertise et, surtout, de toutes ces énergies. Loin de faire l’apologie de mes différentes casquettes, mes réalisations en France, au Cameroun et en Afrique sont connues et constituent une force. Je citerai notamment la coopération décentralisée et multisectorielle entre Bordeaux, Bordeaux Métropole et la Ville de Douala, initiée avec le soutien d’Alain Juppé, laquelle est considérée comme l’une des coopérations les plus emblématiques en France et au Cameroun. Avec le Fonds Castel – Agir avec l’Afrique par exemple, nous soutenons particulièrement l’entrepreneuriat des jeunes dans les domaines de l’agriculture, de l’agroalimentaire tant l’Afrique qu’au Cameroun, et c’est plus de 250 jeunes que nous avons accompagnés financièrement et techniquement. Avec les JNDA, nous avons été parmi les pionniers de la mobilisation et de la structuration des diasporas africaines en France au service du développement de l’Afrique et du rayonnement international et de leur présence aussi en France. C’est cette expérience, et notamment cette expertise reconnue, ainsi que le carnet d’adresses qui va avec que nous mettrons au service de la réalisation de certains engagements tels : le programme « Sage-Camer », Stages et Alternances pour Jeunes camerounais, pour préparer le « Cameroun en France et en Europe de demain » ; les partenariats à venir avec les Organisations représentatives du secteur privé et de la Formation en France et au Cameroun ; l’installation des « Délégations Territoriales » en France et des « Relais » ou points focaux dans au moins la moitié des Régions en France, et au moins la moitié des Régions au Cameroun ; l’accent sur le développement économique des communes et des régions, l’accompagnement des actions en faveur des territoires durables, la promotion du patrimoine culturel matériel et immatériel…

Recueilli par J.-C. Edjangué

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