D’origine Camerounaise, Professeur des universités, en Allemagne, présidente du Haut Conseil des Camerounais de l’étranger(HCCE), Outre-Rhin et présidente de l’I.P.M. eV. réalisatrice du film Sucki(2017), auteure de Snare (2013) qui a remporté le prix de la Fondation Eko 2015, elle est lauréate de l’édition 2023 du Grand Prix Littéraire du Mont Cameroun, avec ANGRI (2022). Cette intellectuelle livre ses premières impressions après son nouveau trophée littéraire, obtenu le 9 mai 2024, à Yaoundé. Subjuguant !

Vous venez de remporter le Grand Prix Littéraire du Mont Cameroun, 2023, avec votre roman ANGRI. Quelles sont vos premières impressions, sachant que Djaïli Amadou Amal, prix Goncourt des Lycéens 2020, a été la première lauréate de ce Grand Prix Littéraire ?

Tout d’abord, je suis très heureuse et reconnaissante envers Dieu et tous ceux qui m’ont encouragé : mes amis, ma famille, les organisateurs de ce prix, l’APEC (Association des poètes et des écrivains du Cameroun), le jury et le ministère camerounais des Arts et de la Culture, qui a tout financé. En fait, c’est un sentiment très agréable d’être reconnue pour son travail acharné, surtout lorsque cette reconnaissance vient de son propre pays. On dit pourtant qu’un prophète n’est pas connu chez lui. Je peux donc dire aujourd’hui qu’un prophète est connu dans sa maison.

Deuxièmement, obtenir cette distinction, après la célèbre auteure Djaili Amal Amadou, qui a reçu le prix l’année dernière avec son roman « Cœur du Sahel », je suis heureuse d’avoir pu également être très convaincante avec mon roman Angri (2022) et je considère cela comme un honneur d’être reconnue en tant qu’auteure de renom.

Vous avez plusieurs casquettes, entre vie professionnelle, comme professeur des universités, engagement social ou humanitaire et réalisations cinématographiques. Comment faites-vous pour mener à bien ces activités ?

Vous avez raison. C’est un véritable défi, effectivement. Je me dois aussi de le dire, en même temps, c’est très intéressant.  Je dirais que j’appartiens à deux mondes : le monde académique et le monde de la société civile. Avec beaucoup de dévouement, d’engagement et de travail, je tire le meilleur parti de ces deux expériences, et cela joue aussi un rôle important dans mon travail créatif, qui est encore un autre monde en lui-même. Je fais également beaucoup de sacrifices pour avoir suffisamment de temps afin d’être efficace dans toutes mes entreprises.

Quelles sont vos attentes du prix que vous venez de recevoir ?

Recevoir un prix est toujours excitant et un événement mémorable parce que c’est le témoignage de la reconnaissance d’un travail acharné. Ce prix change ma vie et me motive à devenir ce que je suis vraiment. Je l’utiliserai comme un facteur d’encouragement et d’inspiration pour poursuivre ma carrière dans le domaine qui me passionne, à savoir l’écriture créative. J’ai hâte d’améliorer mes compétences en écriture pour réaliser mon rêve. Tout le monde a besoin d’un tremplin dans la vie pour grandir et ce prix est un grand pas vers l’évolution de ma carrière.

J’ai également hâte d’encourager les autres, en particulier les jeunes d’Afrique, du Cameroun. Ils devraient aspirer à des distinctions, et c’est normal et naturel d’attendre une récompense pour ce que l’on fait, mais ils devraient aussi être déterminés à travailler très dur pour la mériter.

Merci Dr Priscillia Manjoh pour votre disponibilité

C’est moi qui vous remercie, M. Edjangué, pour l’intérêt que vous portez à mon actualité.

Recueilli par J.-C. Edjangué

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