Le Vice-président du Social democratic front (SDF) était au contact des Camerounais dans l’hexagone, le 17 décembre, dans le 18ᵉ arrondissement de a capitale. Une réunion précédée d’une séance de travail avec Dylan Boutiflat, cadre du Parti socialiste (PS).
« Au SDF, nous sommes pour l’alternative en 2025, au Cameroun, c’est-à dire un changement complet de cap, et non pour l’alternance ». Habillé d’un somptueux costume traditionnel aux couleurs du social democratic front (SDF), parti créé par le regretter Chairman Ni John Fru Di, parti rejoindre les Ancêtres le 12 juin 2023, rencontre Dylan Boutiflat, cadre du Parti Socialiste (PS), en France, pour une séance de travail dans le 18ᵉ arrondissement de la capitale hexagonale, dans l’optique des consultations populaires prévues au Cameroun en 2025. Le SDF, comme le PS, sont membres de l’Internationale socialiste, organisation politique internationale qui regroupe nombre des partis socialiste, sociaux-démocrates et travaillistes à l’échelle mondiale, de même que des démocrates.
« Un nouveau contrat social »
Pour le Vice-président du SDF, Dr Louis Marie Kakdeu, c’est une véritable révolution culturelle qu’il faudrait opérer si l’on veut redresser la situation actuelle du Cameroun. « Si l’on change les personnes, sans changer le système, les mêmes causes produiront les mêmes effets. Il faut donc un nouveau contrat social, un nouveau projet politique. Et c’est le projet que nous portons, non plus en tant que social democratic front, mais comme coalition de gauche. Nous véhiculons le message selon lequel, nous pensons qu’il y a une nouvelle façon de faire la politique, qui est plus juste », indique-t-il, martelant. « Nous sommes pour la production, mais également pour la redistribution. Dans une logique de clientélisme, il ne suffit pas de remplacer une bouteille par une autre pour résoudre les problèmes qui se posent. Il faut s’attaquer à la racine du mal ». Pour lui, « ce n’est pas seulement M. Biya qui doit partir, il faut mettre en place un nouveau système. Si on n’arrive pas à le faire, on aura de meilleures idées, mais sans aucun impact sur les objectifs visés. Parce que le système repose sur un seul individu ».
« Les réalités du terrain »
L’engagement politique de Dr Louis Marie Kakdeu, professeur des universités, qui a fait ses études en France et à Genève, en Suisse, avant de rentrer au Cameroun et de militer au sein du SDF, s’explique par un constat implacable : « Nos dirigeants sont au courant des mutations dans le monde. Mais, ils ne veulent pas en tenir compte pour que notre pays en bénéficie », confie-t-il, poursuivant : « J’ai commencé à poser la question de savoir ce qui ne va pas. Pourquoi, alors qu’on sait ce qu’on doit faire, on ne le fait pas. Je me suis rendu compte qu’en réalité, nous avons abandonné la politique à des gens qui ne veulent pas s’engager pour l’intérêt général des Camerounais. Or, il suffit d’aller sur le terrain, à la rencontre des Camerounaises et Camerounais, pour savoir exactement comment ils vivent, ce qui les préoccupe. C’est donc capital d’aller vers les gens, pour les écouter, toucher du doigt leurs réalités quotidiennes, et dialoguer ». Et pour Dr Louis Marie Kakdeu, on n’est pas obligé de s’entendre pour dialoguer. Il s’empresse aussi de souligner l’importance de disposer des moyens pour mener à bien l’engagement politique.
Une séance de questions réponses a ensuite eu lieu, qui a permis de mieux appréhender les attentes des membres de la diaspora camerounaise par rapport à la coalition de l’opposition autour du SDF, en vue de l’année électorale 2025, au Cameroun.
Par Jean-Célestin Edjangué à Paris