Commissaire Général des 72 heures du livre de Conakry, Directeur de la maison d’édition l’Harmattan Guinée. Ce promoteur culturel, véritable ambassadeur de son pays, la Guinée, livre ses impressions quant à l’opération de charme que ce pays d’Afrique de l’Ouest vient de mener au salon du livre africain de Paris dans la Mairie du 6ᵉ arrondissement et au Salon mondial du tourisme, Porte de Versailles. Il en a profité pour parler de la 15e édition des 72 heures du livre de Conakry qui se déroulera les 23, 24 et 25 avril dans la capitale de la Guinée avec en toile de fond l’ambition de faire de Conakry la capitale africaine du livre.
La Guinée était le premier pays invité d’honneur du Salon livre africain de Paris dont la 2è édition a eu lieu les 17, 18 et 19 mars 2023. Quelles sont vos impressions ?
Nous sommes très honorés d’avoir été le premier pays invité d’honneur de cette manifestation culturelle. Il y a des écrivains, des éditeurs, des distributeurs, des libraires qui sont venus de Guinée pour honorer cette invitation. C’est donc une mobilisation exceptionnelle, à la hauteur d’un tel évènement. Mais, pour ceux qui connaissent la vision de la Guinée, depuis une quinzaine d’années, savent que la Guinée veut être capitale africaine du livre. Ce n’est donc pas un choix fortuit que d’être à Paris. Nous sommes là pour réaffirmer cette ambition, à la mairie du 6ᵉ arrondissement de Paris et passer le message de Laye Camara, William Sassine, Djibril Tamsir Niane, Tierno Monénembo… Ces grands auteurs guinéens ont fait passer le message de la littérature africaine. Et nous sommes là pour continuer cette œuvre. Nous avons pris contact avec les professionnels du livre d’autres pays, d’autres continents. La mairie du 6ᵉ arrondissement a refoulé du monde. C’est une réussite populaire et aussi dans la programmation.
Les 72 heures du livre de Conakry ouvrent leur 15ᵉ page les 23, 24 et 25 avril prochains dans la capitale de la Guinée. Vous êtes aussi à Paris un peu pour ça non ?
Nous sommes effectivement aussi à Paris pour promouvoir les 72 heures du livre de Conakry dont la 15ᵉ édition aura lieu les 23, 24 et 25 avril avec la thématique de « Afrique, littérature et identités », Haïti comme pays invité spécial, le Bénin en invité d’honneur et la commune de Boffa, ville invitée d’honneur. Tout ça pour vous dire que dans les dix prochaines années, la Guinée veut être la capitale africaine du livre, à l’image de Ouagadougou pour le cinéma, Bamako pour la photo, Niamey pour la mode ou encore Dakar pour l’art contemporain. Conakry veut le livre, Jean-Célestin. Et je pense que nous avions le soutien des autres pays d’Afrique de l’Ouest, nous sommes en train de faire des projets pour aller vers l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.
Concrètement, comment cela va-t-il se matérialiser ?
Rendez-vous sera pris en 2025 pour la première biennale du livre à Conakry, qui va vraiment lancer cette opération devant mener vers notre objectif. Avec à la clé, la création de la première académie du livre en Afrique, qui va récompenser les professionnels du livre sur le continent africain.
Recueilli à Paris par J.-C. Edjangué