C’est la première ville française à obtenir ce label créé en 2001 par l’UNESCO. La désignation a été rendue publique le 20 juillet dernier.
« Strasbourg a été désignée par l’Unesco CAPITALE MONDIALE DU LIVRE 2024. Cet événement est une première pour une ville française ». L’annonce faite par Jeanne Barseghian, Madame la Maire de Strasbourg, le 20 juillet 2022, s’est propagée comme une trainée de poudre bien au-delà des frontières du Rhin et de l’Europe. « Je m’empresse de vous adresser ce mot pour vous en faire part afin que vous puissiez déjà vous préparer à venir assister à l’événement. Il démarre le 23 04 2024 », a ajouté Jeanne Barseghian. La nouvelle suscite un tel engouement que des idées fusent pour faire de cette année du livre une fête de la littérature et de culture, une fête de l’art et de l’histoire, une manifestation qui rassemble l’humanité entière dans l’écrin du joyau architectural alsacien.
Victor Schoelcher, Jean-Paul Sartre, Roger de Lisle…
« Ce sera l’occasion de nous retrouver et de partager de bons moments autour de la problématique du livre, notre passion culturelle », affirme Kamara Alassane (Lire par ailleurs), écrivain habitant la ville de Strasbourg et qui indique comme pour sonner la mobilisation générale : « Madame Jeanne Barseghian Présidente de la Communauté Urbaine de Strasbourg, est passagère d’honneur du train littéraire que je conduis. Merci de lui faire honneur ». Capitale régionale et européenne, Strasbourg va polariser les regards et l’attention en 2024, au même titre que la capitale hexagonale qui abritera, la même année, les Jeux Olympiques. Pas de quoi faire trembler Kamara Alassane. « Sans être la ville la plus grande de France, Strasbourg, ma ville adoptive bien aimée, demeure tout de même la plus gradée en titre dans sa noble mission au parlement et au conseil de l’Europe », souligne-t-il. Et c’est vrai, Strasbourg peut s’en être fière. C’est la ville qui a vu naître Victor Schoelcher, fils de l’Alsacien Marc Schoelcher. « Sa victoire dans le domaine des droits humains a fait de Paris sa ville natale et l’Alsace sa région paternelle, la terre sainte pour mes ancêtres. Cela a renforcé mon amour pour cette ville adorable où il fait bon vivre », explique encore Kamara Alassane, qui rappelle que « Le célèbre confrère philosophe du 20ᵉ siècle Jean-Paul Sartre doit son goût du livre et de la lecture à son grand-père Alsacien qui était instituteur ». Il insiste : « Par ailleurs, ce fut aussi au cœur de Strasbourg, en 1792, que le célèbre officier de l’armée française Claude Joseph Roger de Lisle (1760-1836) avait écrit chez le Maire Dietrich son fameux chant de guerre. Il sera repris plus tard par les Fédérés de Marseille ». Et de conclure : « Un livre, c’est important. Il peut rendre un homme bon. Il peut rendre un homme meilleur. Un livre peut développer et améliorer le mieux vivre ensemble de la société et faire bien d’autres merveilles ». Vivement 2024 !
Par Jean-Célestin Edjangué