Le Global Market Forecast(GMF) 2021 d’Airbus révèle que la flotte comptera 1440 appareils d’Airbus contre 680 en 2019.

La flotte totale des compagnies aériennes africaines devrait plus que doubler par rapport à il y a deux ans. Les compagnies aériennes africaines auront besoin de 1 100 nouvelles livraisons d’avions de transport de passagers et de fret d’ici à 2040, selon le Global Market Forecast (GMF) 2021 d’Airbus. Un effort qui portera la flotte totale à 1 440 appareils, contre 680 en 2019. Cette hausse concerne essentiellement une transition vers des appareils de nouvelle génération tels que l’A220, la famille A320neo, l’A330neo et l’A350, apportant une touche non négligeable d’amélioration en matière d’efficacité et une réduction conséquente des émissions de carbone par passager, permettant ainsi de lutter contre le réchauffement de la planète.

Un potentiel de transport aérien important

La croissance de l’activité aérienne, en Afrique, d’ici à 2040, sera notamment portée par une augmentation moyenne du Produit intérieur brut (PIB) de 2,8% CAGR sur la période. Un développement qui devrait reposer, les 20 prochaines années, sur le tourisme et le commerce inter-régional continental. Pour Airbus, « le trafic aérien en Afrique atteindra le niveau de 2019 entre fin 2023 et début 2025 ». À l’échelle mondiale, le fret a déjà dépassé de 9% les niveaux d’avant la crise, et de plus de 23% sur le seul continent Africain. Et si le fret, au départ et à destination de l’Afrique, devra être multiplié par 2,5 d’ici à 2040, le trafic passager O&D sur le continent pourrait, lui aussi, plus que doubler (2,3) sur la même période. Le fait que les moteurs fondamentaux de la demande de trafic restent stables semble être l’explication majeure de ces perspectives favorables avec une croissance économique plus rapide que la moyenne mondiale, une population jeune et croissante, l’urbanisation et le développement de la classe moyenne. Par ailleurs, le potentiel du transport aérien, dans la région Afrique, reste important en raison des infrastructures de transport terrestre insuffisantes, de l’abondance des ressources naturelles qui facilitent le commerce et des nombreuses opportunités en matière de tourisme.

Gisement d’emplois et accélérateur de croissance

Depuis les années 2012, le secteur du transport aérien a enregistré des améliorations notables sur tout l’ensemble du continent africain, en atteste la création du marché unique du transport aérien africain (MUTAA) et la modernisation des flottes des compagnies aériennes nationales. Ainsi en est-il, des compagnies comme Air Sénégal, Air Côte d’Ivoire, Ethiopian Airlines, South Africa Airways ou encore Air Tanzania, EgyptAir, Uganda Airlines, exploitent des appareils réputés pour être parmi les plus modernes, innovants au monde, notamment pour lutter contre le réchauffement climatique, comme l’A350, l’A330neo, l’A320neo et l’A220.

L’industrie aéronautique est un pilier du développement économique et un accélérateur de la croissance, en Afrique. L’Association internationale du transport aérien estime que , en Afrique, le secteur emploi directement 6,2 millions d’emplois, contribuant pour 56 milliards de dollars au PIB du continent.

J.-C. Edjangué

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