Elles sont victimes des pires inégalités au quotidien à travers le monde. Ce 8 mars 2023, aura une teinte particulière entre célébration et indignation.
Nous sommes 8 milliards d’êtres humains sur terre depuis le 15 novembre 2022. Près de la moitié de cette population (49,6%) est composée de femmes contre 50,4% d’hommes. En 2023, les femmes sont encore victimes d’inégalités insupportables, comme si elles étaient des sous-êtres humains, des sous-hommes.
Et c’est incontestablement dans le monde du travail que ces inégalités sont le plus manifestes, le plus palpables. C’est en tout cas ce que confirme le nouveau rapport de la Banque mondiale sur la question, publié le 2 mars 2023. Le document indique que : « En 2022, le score moyen mondial de l’indice produit par le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit n’a augmenté que d’un demi-point pour atteindre 77, 1 sur 100. Ce qui signifie que les femmes ne jouissent en moyenne que d’à peine 77% des droits juridiques reconnus aux hommes ». Le document précise qu’ « au rythme actuel des réformes, dans de nombreux pays, une femme qui entre aujourd’hui dans la vie active prendra sa retraite avant d’avoir pu d’avoir pu obtenir les mêmes droits que les hommes ».
Impacte des inégalités juridiques sur l’économie
Le même rapport analyse les lois et règlements de 190 pays dans huit domaines significatifs de la participation des femmes à l’économie : « mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite. Les données, arrêtées au 1er octobre 2022, fournissent des repères objectifs qui permettent de mesurer les progrès réalisés à travers le monde en matière d’égalité juridique entre les sexes. Aujourd’hui, seuls 14 pays — tous des économies à revenu élevé — ont atteint une parité juridique totale ».
Environ 2, 4 milliards de femmes en âge de travailler dans le monde ne bénéficient pas toujours des mêmes droits que les hommes. « Or, en comblant l’écart entre les sexes en matière d’emploi, le PIB par habitant pourrait augmenter à long terme de près de 20 % en moyenne. En outre, des études estiment entre 5 000 et 6 000 milliards de dollars les gains économiques mondiaux qui pourraient être obtenus si les femmes créaient et développaient de nouvelles entreprises au même rythme que les hommes », insiste encore l’étude qui met en exergue les progrès enregistré en la matière par certains pays d’Afrique subsaharienne : « L’Afrique subsaharienne a accompli des progrès considérables l’année dernière, avec à son actif plus de la moitié des réformes enregistrées dans le monde en 2022 : sept économies (Bénin, République du Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Malawi, Ouganda et Sénégal) ont ainsi adopté 18 changements juridiques positifs ».
D’autres inégalités empoissonnent la vie des femmes au quotidien dans le monde, depuis les violences de toutes sortes jusqu’aux entraves aux libertés individuelles an passant par des pratiques culturelles incompréhensibles.
Autant de raisons qui justifient notre mobilisation sans réserve aux côtés des femmes pour défendre leurs droits. Car la femme est un être humain comme un autre.
La Rédaction de Newsafrica24.fr