Le candidat de l’Alliance Pour le Changement (APC), rencontrait les diasporas camerounaises et africaines, Place de la République, samedi 31 mai 2025, dans l’optique de la présidentielle d’octobre prochain.

« Je suis très heureux d’être à Paris pour cet évènement. Je suis parti du Canada où je vis depuis 28 ans. Je suis entrepreneur dans le domaine de la construction. Je ne pouvais pas manquer une occasion comme celle-ci, avec le désir d’être aux côtés de mes compatriotes, parce que nous avons la responsabilité de construire un nouveau Cameroun, pour que les générations à venir aient une vie meilleure. J’attends de cette rencontre, qu’elle fasse prendre conscience des enjeux à nos compatriotes. Nous avons besoin d’une nouvelle gouvernance. Et je suis convaincu que le professeur Kamto nous apporte une nouvelle dynamique pour le futur. C’est pour cette raison que j’ai le déplacement depuis le Canada, afin de lui témoigner de mon soutien ». Comme Jean-Claude Kanga, ils sont venus d’un peu partout, du Canada, d’Europe, d’Afrique et des États-Unis, très souvent en groupes, pour vivre ce qu’ils espèrent être « un moment historique ».

Bien au-delà de la rencontre avec leur champion, le professeur Maurice Kamto, candidat de l’Alliance Pour le Changement (APC), coalition politique d’une partie de l’opposition au régime du président Paul Biya, pour la présidentielle d’octobre 2025, sur le triangle national.

Meeting géant Place de la République

« Deuxième nationalité »

En attendant son rendez-vous avec le suffrage de ses compatriotes au mboa, en octobre prochain, c’est à Paris, Place de la République, que le professeur Maurice Kamto rencontrait les Camerounais de l’extérieur. Vêtu d’un somptueux costume bleu nuit, le candidat de l’APC, par ailleurs président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), est apparu peu après 18 h 00 en public, samedi 31 mai 2025, pour délivrer son propos en « messager de l’unité du Cameroun ». Une unité qui passe par le rétablissement du droit pour les Camerounais d’avoir une deuxième nationalité. Un sujet qu’il avait d’ailleurs abordé, en 2020, lors de la conférence qu’il avait donnée aux Halles, indiquant qu’il n’y trouvait aucun problème, si ce n’est des avantages.

Devant une foule véritablement en liesse, survoltée par la présence de leur candidat, brandissant des drapeaux aux couleurs du Cameroun, Maurice Kamto a ouvert son cœur, sans hésitation aucune ni retenue.

 « Polémiques »

« Quand vous m’aurez fait l’insigne honneur de me confier les rênes, vous pouvez être sûr que rien n’arrivera à M. Biya et sa famille. Rien. Je m’en porte garant, je n’ai pas le temps pour la haine. J’ai le temps pour bâtir le Cameroun avec vous », a assuré Maurice Kamto, comme s’il avait eu vent d’une inquiétude dans l’entourage du Chef de l’État dans ce sens. Des propos qui ont fait du bruit jusqu’au Cameroun, puisque les réactions de Grégoire Owona, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, par ailleurs secrétaire général adjoint du RDPC, le parti au pouvoir, sur ses réseaux sociaux taxant le meeting organisé par l’APC à Paris samedi 31 mai de « minable », ironisant sur l’« organisation qui promettait des millions de participants » avec « une réalité toute autre, même pas 5 000 personnes ». Quant au ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Jean de Dieu Momo, il ne pouvait pas s’empêcher d’ajouter, au sujet de la « garantie de protection » que Maurice Kamto promet d’  « accorder au président Paul Biya et à sa famille », qu’il s’agit d’une déclaration « puérile et ridicule ».

Quoi qu’il en soit, les milliers de Camerounais et quelques Africains qui ont pris part à la rencontre, Place de la République, à Paris, le 31 mai dernier, avec le candidat de l’APC à la présidentielle d’octobre 2025, avait l’impression de vivre un instant inoubliable, véritablement historique. Ne serait-ce que du fait qu’il est peu probable que Maurice Kamto tienne un autre réunion d’envergure à Paris avant son entrée officielle en campagne, au Cameroun, dans les jours et semaines à venir.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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