Directeur du quotidien indépendant ivoirien, l’Intelligent d’Abidjan, il a participé au CIAN 2022 à Paris et en donne ses impressions.
Quelle appréciation faites-vous du CIAN 2022 ?
Je trouve qu’il y a du monde, il y a eu mobilisation. Je voudrais féliciter le journal l’Opinion, qui est partenaire privilégié de l’évènement. C’est toujours intéressant lorsqu’on est patron de presse, qu’un média arrive à mobiliser, à partir de ses partenaires, son réseau, des acteurs sociaux et économiques comme aujourd’hui. Je trouve que le concept est bon « Forum Afrique, l’Afrique aujourd’hui, l’investissement en Afrique », partout, c’est l’Afrique, on en parle et débat. Il est important d’assister et d’écouter les atouts de chaque pays et l’appel aux investisseurs, en souhaitant que de véritables contacts se créent et qu’après, il y ait des retombées.
Il y a énormément de ministres, d’experts en matière d’économie et investissement, mais aussi beaucoup de médias. Cette édition du CIAN vous amène-t-elle à vous projeter, vous patron de presse, par rapport à l’Afrique d’aujourd’hui et de demain ?
L’Afrique est cœur des préoccupations en France, en Europe, en Russie et ailleurs. Au-delà des réflexions, ici, à Paris, ce n’est pas de l’extérieur que viendront les solutions à nos problèmes. C’est en interne. La crise en Ukraine et les évènements dans le monde, nous montrent le chemin de ce que nous devons faire un effort pour autocentrer notre développement et tenir compte de nos préoccupations locales avec les efforts de gouvernance à faire.
À propos de la crise en Ukraine, le président Macky Sall, présidence en exercice de l’Union africaine, a effectué, il y a quelques jours maintenant, un voyage en Russie pour plaider auprès du président Vladimir Poutine, l’urgence de libérer les céréales et particulièrement le blé, faute de quoi l’Afrique souffrira de famine. Comment avez-vous apprécié cet acte ?
On doit gérer les urgences. Ça montre que nous n’avons pas la capacité de réserves. Il faut que nos pays arrivent dans tous les domaines à avoir des stocks sur 3 mois à 1 an et avoir des alternatives. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Et là où nous avons des solutions de rechange, nous devons les accentuer. Nous sommes dépendants dans de nombreux domaines. Ce qui n’est pas normal.
Recueilli à Paris par J.-C. Edjangué