Analyste et consultant sportif, à Paris, il parle du nouveau sélectionneur des Lions Indomptables de football qu’il connaît depuis son jeune âge.

Vous connaissez bien Rigobert Song que vous avez découvert très jeune. Comment réagissez-vous à sa nomination comme sélectionneur des Lions Indomptables du football ?

C’est la nouvelle la plus importante que le chef de l’État ait prise depuis son arrivée au pouvoir. Ça montre qu’il écoute son peuple. Parce que Rigobert Song, ce n’est pas seulement un footballeur, c’est quelqu’un qui a une grande spiritualité. En 2016, alors qu’il est donné pour mort, il s’en sort grâce à une volonté féroce digne d’un vrai Lion indomptable. J’ai le souvenir d’un gamin qui s’en va à Bangou, à l’ouest du Cameroun, pour se battre et apprendre à jouer au football. Avant cela, il est d’abord pris pour un ramasseur de balle, il observe. Et quand les entraînements ont commencé, on l’appelle pour compléter une des équipes en infériorité numérique. Le coach adjoint pensait avoir fait une erreur fondamentale. Et quand il voit Rigobert Song jouer au ballon, il s’aperçoit que c’est un véritable diamant, un défenseur hors classe. Le jeune garçon dort alors devant une boutique, puise l’eau à la famille propriétaire de la boutique, en même temps qu’il allait faire un footing classique, au même moment que les militaires au petit matin. Et c’est là que l’irréparable a été réparé. C’est là qu’il va avoir sa première licence de footballeur après l’école de football des Brasseries du Cameroun. C’est à Bangou qu’il commence à réaliser son rêve de devenir footballeur.

Qu’attendez-vous du nouveau sélectionneur Rigobert Song ?

J’attends de Rigobert Song, de transmettre ses valeurs transcendantalistes, qui ont fait de lui un être d’exception, un guerrier, qui sait que nous pensons ce que nous sommes et nous sommes ce que nous pensons. C’est ce qui a fait de lui le véritable personnage que nous avons connu sur le stade et en dehors, pour jouer une coupe du monde à 17 ans, en 1994, contre la Suède, aux États-Unis. C’est de ce mental de guerrier, ce véritable animal de la jungle, dont ont besoin les Lions indomptables pour redorer leur blason d’antan.

La nomination de Song garantie-t-elle la qualification pour la Coupe du monde ?

Je n’imagine même pas que l’Algérie puisse gagner contre le Cameroun à Bilda. Ne parlons même pas de Japoma, encore mois de la qualification. Rigobert Song sait exactement ce qu’il a à faire, il connaît déjà l’équipe qu’il alignera. Il a promis de rappeler Eric Maxime Tchoupo Motin, dont il connaît les qualités, et qui a été humilié par l’ancien coach Conceiçao. Assez rapidement, les Camerounais vont noter la touche du nouveau coach. Et à travers les Lions Indomptables, le ciment de notre nation, c’est tout le pays qui vivra sa révolution.

Recueilli à Paris par J.-C.Edjangué

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