Journaliste, promoteur culturel et pasteur, il organise le festival Jazz and Co dont la 14ᵉ édition se déroulera du 16 et 19 novembre 2022, dans la capitale de la Guinée. Il dévoile les particularités de ce cru 2022 et jette un regard sur la musique guinéenne aujourd’hui.

Vous êtes promoteur du Festival Jazz and CO dont le thème de la 14ᵉ édition, du 16 au 19 novembre 2022 à Conakry, est  » Jazz et musique Afro ». Comment vous est venue l’idée de ce festival ?

Depuis ma tendre enfance, mon père m’a inculqué le virus de la musique, lui-même un évangéliste protestant. Et donc la culture du Gospel et Jazz fait partie de ma vie de tous les jours. Depuis 2004, j’ai initié ce festival, qui malgré le temps fait son petit bonhomme de chemin. 14 ans d’organisation aujourd’hui, je crois que c’est l’âge de la maturité.

Cette 14ᵉ édition rend hommage à Me Barry. Pourquoi et quelles sont les autres particularités de cette édition ?

Parce que tout simplement, Me Barry, était celui qui a toujours été là pour ce festival. Il m’arrivait de vouloir abandonner, mais il m’encourageait à continuer et cette 14ᵉ édition, lui et moi avions un très bon plan pour la réussite, avant son départ éternel.

Il y aura également la remise du Prix Sékou Bembeya Diabaté pour la musique que j’ai initiée pour célébrer l’homme de son vivant et garder son illustre nom dans l’histoire des grands événements dans ce pays. Nous aurons aussi à célébrer Rabat, déclarée Capitale Africaine de la Culture 2022-2023, comme ville invitée avec la participation des groupes qui viennent de la France, d’Espagne, du Maroc, d’Italie, du Burkina Faso et du Mali.

Et chaque soirée est placée sous le parrainage de l’ambassade de ces différents pays.

Trois sites abriteront cette 14ᵉ édition : le 16 novembre 2022 au rond-point d’Hamdalaye, le 17 et 18 novembre 2022 au Centre Culturel Franco-Guinéen et la 19 novembre 2022 à Souaré Club Hôtel à Yorokoguiah dans Dubréka.

Etant considéré comme un événement de proximité, il y aura des workshops à l’Institut Supérieur Mory Kanté de Dubréka et des Jam Station après chaque soirée au Boulevard Select chez KPC.

La Guinée est un pays de cultures et de musiques en particulier. Quel regard portez-vous sur la musique guinéenne aujourd’hui par rapport aux musiques des autres pays de la sous-région ouest africaine ?

À vrai dire, il faut reconnaître que la musique guinéenne bat de l’aile aujourd’hui, parce que tout simplement ceux qui la font, dans la pratique, ne font pas assez de recherches.

Il y a de moins en moins des instrumentistes aujourd’hui, les programmations électroniques ont pris le dessus. Un exemple : Me Barry est décédé, aujourd’hui, il sera difficile de trouver dans cette nation, un saxophoniste hors pair comme lui. Etc. Hier, nous étions au sommet de tous les hits, mais aujourd’hui, nous nous cherchons encore…

Vous êtes journaliste professionnel, promoteur culturel et Pasteur. Comment faites-vous pour concilier toutes ces casquettes ?

Juste la passion, l’amour et la foi.

Recueilli par Jean-Célestin Edjangué

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *