Ancienne Secrétaire générale de EFRACAM, démissionnaire, journaliste, écrivaine, elle explique les raisons de son départ de cette association, tout en précisant qu’elle n’adhère pas non plus la nouvelle structure créée par des anciens d’Efracam…
« J’ai senti que ça n’allait pas bien se passer. Il y a eu trop de problèmes au Cameroun, des clans se sont formés, des rivalités…. Par ailleurs, c’était lourd comme dispositif, avec des réunions au moins deux fois par mois. C’est dommage que les choses en soient ainsi aujourd’hui. J’ai intégré Efracam avec Serge Bakoa, du temps de l’Ambassadeur Mbella Mbella. J’espère qu’il y aura une refondation et qu’on repartira sur de bonnes bases. Les gens se plaignent à l’extérieur, mais à l’intérieur, ils n’osent pas parler. Or, pour que les choses fonctionnent correctement, il faut que ceux des membres qui ont des griefs puissent les exprimer librement ». Mme Cécile Happi, réputée pour son franc-parler, ne déroge pas à la règle quand je lui demande pourquoi elle a quitté Efracam dont elle était Secrétaire générale.
« Incompréhensions »
Pour elle, plus que de véritables divergences d’approches ou de points de vue, il y a des incompréhensions liées à la perception que les uns et les autres ont de certaines situations. « Serge Bakoa, par exemple, membre co-fondateur et alors président d’honneur, est souvent mal perçu quand il prend la parole. Lors de la mission au Cameroun, en décembre 2023, il a pris la parole à Douala, devant le Maire Roger Mbassa Ndinè, pour expliquer son pédigrée. Ça a été mal pris. Certains ont eu l’impression qu’il voulait systématiquement se mettre en avant au détriment de l’association Efracam. Mais au-delà du cas de Serge, il y a trop de luttes de positionnement, trop d’intérêts personnels », confie-t-elle, avant de poursuivre. « Il faut que toutes les parties s’entendent, parce que chacun des membres à des compétences qui se complètent. Ce serait navrant que Efracam se disloque, c’est une association qui peut encore beaucoup apporter pour la coopération entre la France et le Cameroun ».
Efracam reste bien en place, même si certains ont décidé de quitter le navire qui vogue sur de grosses vagues entre la France et le Cameroun. La majorité des membres sont dans la « Maison », convaincus qu’ils ont encore des défis très excitants à relever.
Par J.-C.É à Paris