Ce vendredi, à la Conférence sur le Climat de Charm el-Cheikh (COP27), le président américain a lancé un appel à la mobilisation générale pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il était attendu. Ce vendredi, 11 novembre, le président américain, Joe Biden, a fait une annonce remarquée, dans un discours qui a duré 22 minutes, dans le cadre de la Conférence de Charm el-Cheikh sur le climat, qui non seulement tranche avec la position adoptée par son prédécesseur, Donald Trump, mais confirme le grand retour des États-Unis d’Amérique sur le devant de l’urgence climatique. « Les États-Unis contribuent à la course de la réduction des émissions de CO2 sur la planète », a déclaré le locataire de la Maison Blanche, avant d’appeler « tous les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement qui menace la vie même de la planète », martelant : « Tous les pays doivent faire plus. À cette réunion, nous devons renouveler et relever nos ambitions climatiques. Les États-Unis ont agi, tout le monde doit agir, c’est la responsabilité d’un leadership mondial. Pour gagner ce combat, chaque pays parmi les principaux émetteurs doit s’aligner sur +1,5°C ».
Objectif : Jusqu’à -52% des émissions de GES à l’horizon 2030
« Nous ne pouvons plus plaider l’ignorance quant aux conséquences de nos actions ou continuer à refaire les mêmes erreurs », affirmé Joe Biden, ajoutant : « La crise climatique concerne la sécurité des êtres humains, la sécurité économique, la sécurité nationale et la vie même de la planète ». Une réalité confortée par la situation de la guerre russe en Ukraine, qui aux dires du président américain « ne fait que renforcer l’urgence pour le monde de sortir de sa dépendance envers les énergies fossiles ». Joe Biden en a par ailleurs profité pour annoncer que les États-Unis étaient « Sur la voie » de tenir le pari de leurs objectifs de « réduire leurs émissions de 50 à 52% d’ici à 2030 », assurant que « Les États-Unis respecteront leurs objectifs ».
L’accord de Paris 2015 sur le climat ambitionne de limiter le réchauffement en dessous de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, voire +1,5°C. Cet accord intègre une responsabilité partagée, mais différenciée des pays. Mais, les pays en développement rappellent souvent les manquements des pays développés en matière d’émissions de gaz à effet de serre et leur absence de solidarité.
Par Jean-Célestin Edjangué