Rendant hommage aux 60 ans de lutte pour s’affirmer au quotidien, mardi 29 novembre, l’Organisation des femmes africaines de la diaspora a le lancement d’un fonds d’investissement pour faciliter la réalisation de leurs projets.
L’investissement et le financement de l’entrepreneuriat des femmes africaines de la diaspora était au cœur de l’appel lancé par Mme Suzanne Bellnoun, présidente de l’Organisation des femmes africaines et de la diaspora (OFAD). Ce mardi, 29 novembre, l’Organisation des femmes africaines et de la diaspora (OFAD), célébrait à la Cité Audacieuse, rue Vaugirard, dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, les 60 ans de la Journée internationale de la femme africaine (JIFA). À cette occasion, la présidente a annoncé la création d’un fonds d’investissement pour accompagner le financement des projets des femmes africaines de la diaspora. Objectif : mieux répondre aux attentes de ces femmes en matière d’accompagnement de projets, puisque les banques ne leur accordent que très rarement des prêts.
Une célébration un peu décalée puisque le calendrier la prévoit le 31 juillet, date de la rencontre des Femmes africaines à Dar es Salam, en Tanzanie, en 1962 et entérinée par l’Organisation des Nations unies (ONU), en 1974.
Ateliers, tables rondes…
La journée s’est articulée autour d’ateliers, de tables rondes et de conférences. En mode interactif, partenaires, représentants institutionnels, délégués étrangers et autres participants ont pu découvrir ensemble la force et les engagements des femmes de la diaspora africaine.
L’occasion de faire le point sur la situation des femmes africaines et de la diaspora, tout en mettant un accent particulier sur le besoin d’accompagnement et de reconnaissance. Dans cette optique, la présidente de l’OFAD, Mme Suzanne Bellnoun, a annoncé en présence d’une cinquantaine de membres, partenaires et sympathisants, la création à venir d’un fonds d’investissement dédié à l’accompagnement des projets et qui sera géré par les femmes elles-mêmes.
… Récompenses
L’OFAD a par ailleurs profité de la circonstance pour récompenser celles des femmes qui, dans la lignée de leurs devancières, se distinguent par leur engagement ici et là-bas pour le plus grand bonheur de l’Afrique et sa diaspora. L’artiste congolaise Stella Yamba, dite Stella Keys Ladys, qui réside entre la France et le Maroc, « Prix spécial Ofad », distinguée pour son innovation chorégraphique dans le domaine de la danse et sa pugnacité à défendre la culture du Bassin du Congo. Julie Abisségué, présidente et fondatrice d’ARTS DESIGN AFRICA, une galerie en ligne et nomade qui promeut les œuvres contemporaines africaines ou d’inspiration africaine, a également été distinguée, tout comme M. Priso Epessè, à qui a été décerné le trophée de « Marie d’or », pour son soutien indéfectible aux côtés de son épouse, très active au sein de l’OFAD.
Un repas convivial et assez garni a été servi lors de cette rencontre qui s’est terminée dans une ambiance festive qui n’enlève rien à la détermination des femmes africaines et de la diaspora.
Le combat initié par Aoua Keïta et les autres femmes pionnières, en 1962, se poursuit avec pugnacité.
Par Jean-Célestin Edjangué à Paris