Le premier Forum associatif des Camerounais de France (FACF) s’est bien déroulé à la Mairie du 10e arrondissement de Paris, sans son parrain, SEM André-Magnus Ekoumou parti d’urgence en mission à Yaoundé, préparer le voyage du président français.
L’Ambassadeur Ekoumou, qui a été envoyé dans l’hexagone, en juin 2020 pour « Pacifier la diaspora », n’a malheureusement pas pu honorer de sa présence, cette rencontre de la communauté camerounaise réunie au sein de l’union des Camerounais de l’Étranger, plateforme riche de plusieurs centaines d’associations camerounaises. L’Ambassadeur s’est fait représenter par le Consul général du Cameroun à Paris, Victor Oben Enoh. On pouvait aussi apercevoir dans la salle, des personnalités comme Pierre De Gaétan Njikam, Directeur du général de la Fondation Pierre Castel et promoteur des Journées nationales des diasporas africaines(JNDA), le directeur général d’Express Union, l’adjoint au Maire de Paris Arnauld Ngatcha, des chefs traditionnels et élus Camerounais à l’instar de l’Honorable Louis-Henri Ngantcha, ou encore Dr Blaise Nkake Ethodet, adjoint au Maire de Fosses(95) et président des élus Camerounais d’origine en France, un représentant du quai d’Orsay, des signatures et journalistes comme Jean-Vincent Tchienehom, des intellectuels comme le Pr. Hugues Kenfack, président de l’université de Toulouse Capitole, ainsi que des centaines de représentants associatifs et entrepreneurs camerounais dont Charlotte Libog, Fondatrice-Coordinatrice de la plateforme « Afrique Grenier du Monde », de la journaliste Maxence Ansel et Jean-Marie Tallet de Fiduciaire et ex-Délégué du GICAM en France. La Mairie du 10ᵉ arrondissement de Paris, qui a mis à disposition ses locaux pour la circonstance, est passé témoigner de son soutien à cette manifestation qui a par ailleurs fait la part belle à des stands d’exposition.
Première visite en Afrique du nouveau quinquennat
Mais, il faut bien le dire, c’est la visite prochaine du président Emmanuel Macron au Cameroun qui était sur nombre de lèvres. D’autant plus que l’absence annoncée à la dernière minute de SEM. L’Ambassadeur André-Magnus Ekoumou, parti d’urgence à Yaoundé quelques jours seulement avant le Forum dont il assurait le haut-patronage, a confirmé, dans l’esprit de beaucoup, l’information concernant la visite du locataire de l’Élysée au pays des Lions Indomptables. Un voyage qui devrait avoir lieu le 26 juillet 2022. Ce serait alors le premier voyage en Afrique d’Emmanuel Macron après sa réélection pour un deuxième et dernier quinquennat, aux commandes de la France. Dans la foulée, Emmanuel Macron devrait aussi se rendre au Bénin avant de terminer son périple africain dans un pays non francophone, on parle du Ghana ou de la Guinée-Bissau.
Quant au Forum associatif des Camerounais de France(FACF), il s’est déroulé dans une ambiance très constructive.
Débats sans langue de bois
Après le discours d’ouverture du président de l’UCE, Eric Golf Kouatchou, qui a souhaité la bienvenue aux quelque 250 personnes présentes en début d’après-midi dans la salle et rappelé les objectifs de cette première édition du Forum du FACF, deux tables-rondes ont alimenté la réflexion sur « L’intégration des Camerounais en France » puis sur « Les problématiques de la participation et contribution de la diaspora au développement du Cameroun ». Cette dernière a été l’occasion pour une Camerounaise de la diaspora, entrepreneure, de jeter un pavé dans la marre : « Vous nous exhorter de venir investir au Cameroun. Comment investir dans un pays où l’énergie fait cruellement défaut ? On ouvre son ordinateur sans avoir la moindre assurance qu’on va pouvoir travailler quelques heures, le débit étant très bas et, surtout, l’électricité étant irrégulière ». Une interpellation qui a suscité beaucoup d’applaudissements et quelques murmures dans la salle. Heureusement que le Ballet de la diaspora, dans son registre extrêmement diversifié et très enlevé, a eu de quoi mettre tout le monde d’accord.
Le discours de clôture de Noël Ndong, Vice-Président de l’UCE, a été très apprécié sur les ambitions à venir de l’Association qui, plus que jamais, veut être une courroie de transmission, un véritable relai des aspirations entre les Camerounais de la diaspora et le triangle national.
Un menu à la fois copieux et très varié a offert l’occasion de terminer en beau une première édition du forum associatif des Camerounais de France dont tout le monde s’accorde à dire que pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Vivement la deuxième édition.
Par Jean-Célestin Edjangué à Paris