Le candidat de la République en marche arrive en tête du premier tour avec 27,6% des voix contre 23,4% des voix pour la candidate du Rassemblement national.
Les Noirs de France, dont les mouvements associatifs et organisations de toutes sortes avaient fait campagne contre la présence d’une candidature extrême au second tour, peuvent être circonspects. Les français ont jeté leur dévolu sur Emmanuel Macron (LREM) 27,6% et Marine Le Pen (RN), 23,4%, une affiche déjà vue, en 2017. Jean-Luc Mélenchon (Union populaire) 22%, rate de peu la marche qualificative alors que Eric Zemmour(Reconquête !), avec 7,1% de suffrages, Valérie Pécresse(LR), 4,8% et Anna Hidalgo (PS) 1,7%, sont avec l’abstention (25%)parmi les enseignements les plus marquants de ce premier tour de scrutin.
L’ultime confrontation, le 24 avril prochain, décisive pour occuper le palais de l’Élysée. Une sorte de remake du duel final de la précédente course à la tête de la magistrature suprême, en 2017, dans l’hexagone.
Le temps des ralliements
Au-delà de la qualification des deux protagonistes de la précédente campagne à la lutte finale, le 24 avril prochain, de nombreux observateurs de la vie politique française souligne plusieurs faits marquants de ce premier tour du scrutin présidentiel de 2022 : la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, améliore de quatre points son score de la même campagne en 2017 ; surtout, l’abstention est certes moins forte que ce qui était redouté, mais elle reste plus importante de près de 3 points par rapport à 2017, signe d’un rejet de la chose politique par les électeurs ; enfin, la recomposition de la classe politique française s’impose d’elle-même, compte tenu de la débâcle des deux plus grands partis traditionnels, le parti socialiste et Les Républicains. Cette recomposition va nécessairement s’accélérer puisque Eric Zemmour, du parti la Reconquête, peut se positionner comme celui qui pourra construire une nouvelle force de la droite qui sera forcément plus dure que Marine Le Pen, cette dernière ayant choisi de polir son image, de faire tout pour se montrer plus fréquentable que Zemmour. Du coup, il n’est pas certain que Les Républicains soient pressés de rejoindre ce nouveau pôle politique de droite. Par ailleurs, le chiffre décevant de Yannick Jadot, candidat écologiste(4,6%), dans un monde où l’urgence climatique apparaît comme une priorité absolue pour une humanité digne, interroge quant à la stratégie à adopter pour les échéances consultatives à venir.
De nombreux ralliements, qui ont déjà commencé, tant du côté d’Emmanuel Macron que celui de Marine Le Pen, finiront à la fois par bâtir une nouvelle donne dans la classe politique française et à scruter l’issue du second tour, le 24 avril prochain, pour découvrir le visage du nouveau locataire de l’Élysée.
Par Jean-Célestin Edjangué
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