L’annonce a été faite à la télévision à capitaux publics, le 19 septembre dernier. La disposition rentrera en vigueur 90 jours après publication dans le journal officiel.
Le 19 septembre 2022 marque une date importante depuis l’accession du pays à la souveraineté territoriale. Et pour cause ! La Guinée Équatoriale a aboli la peine de mort. L’annonce a été faite, lundi 19 septembre, par la télévision d’État se référant à une loi promulguée par le président de la République, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. L’événement a d’ailleurs été qualifié d’« historique pour notre pays » par une journaliste dans une annonce furtive en toute fin du journal télévisé.
Pressions des ONG internationales
La dernière exécution officielle en Guinée équatoriale remonte à 2014, selon l’organisation de défense des droits humains Amnesty International qui, dans un rapport publié en août 2022, indexait la politique de lutte contre les gangs, engagée par la Guinée équatoriale qui « met à mal les droits humains dans des cas de détentions arbitraires, des tortures et des disparitions forcées ». La réponse du président Obiang ne s’est pas faite attendre. « La Guinée équatoriale ignore totalement les déclarations d’Amnesty International sur les droits de l’homme, car elles manquent de fondement et de crédibilité », avait-il rétorqué face au rapport de l’ONG.
Une cinquantaine de pays dans le monde
D’abord adoptée par le Parlement, où 99 des 100 députés siègent pour le compte du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), la formation présidentielle, la mesure doit entrer en vigueur « dans les 90 jours suivant sa publication au bulletin officiel de l’État ». En Guinée Équatoriale, les condamnés à mort étaient habituellement exécutés par balles par des militaires.
Dans un communiqué publié ce mardi 20 septembre 2022, la diplomatie française a salué l’abolition de la peine de mort en Guinée Équatoriale et réitéré l’opposition de Paris à la peine de mort.
À l’échelle de la planète, une cinquantaine d’États, dont plus de la moitié en Afrique, continuent d’appliquer la peine capitale.
La Rédaction de Newsafrica24