Économiste, ce Camerounais d’origine décrypte les avantages d’une plateforme de promotion du développement de l’Afrique dans le contexte de la nouvelle donne mondiale.

Comment appréhendez-vous l’idée d’une plateforme dédiée au développement durable et inclusif de l’Afrique ?

Je l’appréhende de manière très positive. Parce qu’il met en place un concept que nous Africains avons oublié. Ce concept, c’est celui de l’industrialisation et le développement économique de l’Afrique. Mme Nteppe en est la cheville ouvrière. Une idée qu’elle travaille depuis plusieurs années. Il s’agit d’industrialiser l’Afrique, mais pas de manière éparpillée. Elle a pu mettre sur pied une plateforme multisectorielle et multifonctionnelle qui permet aux investisseurs africains de pouvoir trouver un espace où ils auront à parler de l’Afrique à travers les projets, s’adapter au nouvel environnement des affaires qui est compatible par rapport à notre écosystème africain. Nous avons des besoins énormes et il nous faut partir de ces besoins, à partir de là, ces synergies que nous prônons via la plateforme nous permettent de nous développer plus rapidement.

Vous parlez d’un nouvel environnement d’investissement, nouvel environnement économique, mais aussi en matière du contexte international avec la guerre en Ukraine. Cela répond aussi à cette exigence ?

Exactement. Parce que nous rentrons dans un nouveau paradigme. On nous a souvent dit que l’Afrique, c’est le paradis sur terre. Et ces plateformes visent à conscientiser les Africains dans tous les domaines, pas seulement l’investissement. Vous aurez une partie culturelle qui permettra à l’Africain de se rebrancher à ses traditions, à son histoire, ses racines. Et quand nous allons produire en Afrique, produisons par rapport à nos besoins spécifiques liés à notre environnement, à notre écosystème, même s’il se greffe dans un environnement international plus large. Je pense donc que cette plateforme est novatrice, qu’elle apporte des solutions efficaces pour l’industrialisation. Cette dernière est nécessaire à l’enrichissement de l’Afrique. Nous avons toutes les matières premières nécessaires. Il faut donc mettre en place des projets qui obéissent à nos écosystèmes et qui puissent satisfaire le maximun de besoins des Africains suer le plan du développement. Quand on parle du développement, on évoque souvent des indicateurs internationaux quand on parle du Produit intérieur brut (PIB). On ne pas comparer un PIB d’un pays occidental avec celui d’un pays africain parce que la mesure est fausse. Tout simplement parce que nous sommes dans un écosystème spécifique où 90 % de l’activité est dans l’informel. Comment on fait mesurer cette activité ? Les multinationales ne sont pas la majorité de l’activité.

Peut-on également dire que cette plateforme répond aux besoins de l’Afrique de demain ?

Tout à fait. L’Afrique a maintenant besoin de se recentrer sur ce qu’elle est à la base. C’est-à-dire sur sa culture, son histoire, ses traditions… À partir de là ; nous analysons nos besoins, ce qui se passe dans notre écosystème pour satisfaire les besoins des Africains et non par rapport aux exigences exogènes. 

Recueilli à paris par J.-C. Edjangué

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