Nous sommes des militants de la Section de France, l’Union des Populations du Cameroun contraints de se distinguer des UPC gouvernementales, en devenant l’UPC-MANIDEM (Manifeste National pour l’Indépendance et la Démocratie créée en 1974 après l’assassinat du dernier chef historique, Ernest Ouandié, pour relancer le parti).
Nous sommes les continuateurs de l’action, du programme des fondateurs de l’UPC, UM NYOBE, F.R. MOUMIE, E.OUANDIE, A.KINGUE, OSSENDE AFANA…
Nous poursuivons le combat pour la mise en œuvre du programme de l’UPC créée le 10 avril 1948 dont les orientations étaient la réunification, l’indépendance, l’élévation du standard de vie des populations.
60 ans après l’avènement de l’indépendance formelle, aucun de ces objectifs n’a été atteint.
Le pays est en guerre dans les régions du nord-ouest, sud-ouest (anciennement sous domination britannique) avec des milliers de morts, près d’un million de déplacés internes et de réfugiés. À l’extrême nord et au nord, Boko Haram continue à sévir, semant la mort et enrôlant une partie de notre jeunesse sans avenir. Les libertés publiques sont quotidiennement bafouées, des milliers de personnes se retrouvent dans des prisons mouroirs, sans procès, sans jugement ni possibilités de se défendre simplement parce qu’ils ont protesté contre l’arbitraire, ont voulu organiser une réunion publique, participer à une marche, personne n’est à l’abri. Ce sont récemment les chefs traditionnels courageux qui manifestaient leur désapprobation qui se sont vus menacer par les autorités administratives.
La situation socio-économique est désastreuse, plus de la moitié de la population en âge de travailler est au chômage et se débrouille. 60 après l’indépendance formelle, le pays ne sert que de zone d’extraction de matières premières pour les multinationales prédatrices, incapables de construire des industries pour transformer sur place et éviter que les deniers publics ne servent à acheter des produits manufacturés à partir de nos richesses. La situation sanitaire est déplorable : en période de pandémie COVID-19, le pays ne dispose que d’environ dix lits de réanimation. Il n’y a aucune couverture sociale dans le pays. L’autoroute Douala- Yaoundé (196 km) qui devait s’achever il y a deux ans, ne possède à ce jour que 60 km (le chantier a démarré il y a six ans). Autre exemple, un décret présidentiel datant de six ans et annonçant un 4ᵉ recensement général de la population, n’a toujours pas vu le jour. Sans parler de la corruption endémique au plus haut niveau, aucun chantier n’est mené à son terme sans qu’il n’y ait de coupes sombres dans les financements quand les chantiers ne sont pas purement et simplement laissés à l’abandon. Nous pourrions parler de l’éducation, de la culture, du fonctionnement des institutions, des élections, le bilan serait aussi calamiteux. Telles sont les raisons pour lesquelles il faut que cela change.
Notre objectif dans un premier temps est d’agir pour la transition politique.
QUE FAISONS-NOUS ?
Comme nous l’avons indiqué, nous luttons pour un véritable changement, pour la rupture avec le néocolonialisme. Nous luttons contre un système. Nous sommes reliés, rattachés au parti sur le territoire national et agissons en lien. Nous organisons des réunions d’information, de sensibilisation, de formation.
Nous menons des actions avec d’autres organisations de la diaspora, marches, mobilisation à la suite d’évènements dans le pays tels que le déraillement du train à Eséka, la guerre au NoSo, la libération des prisonniers d’opinion. Nous organisons des campagnes de solidarité.
Nous apportons un soutien matériel, financier à la lutte.
QU’ATTENDONS-NOUS DE VOUS ?
Nous sommes convaincues que la grande majorité des compatriotes n’est pas satisfaite de la situation de notre pays et souhaiterait que cela change. La grande majorité se dit aussi qu’elle ne peut rien faire, qu’elle ne veut pas faire de politique, qu’elle ne veut pas de problèmes, qu’elle veut pouvoir retourner au pays sans problème.
Les camerounais sont les seul.es à pouvoir apporter le changement dans ce pays, le monde, l’Afrique regorgent d’exemples où les peuples se sont levés et ont contraint au changement : Burkina Faso, Soudan, Mali, Gambie, etc. Autant de pays qui ont fait tomber « leurs » dictateurs, c’est le début d’un processus. Seule notre mobilisation multiforme peut faire bouger les choses. La politique, nous en faisons, y compris, en ne faisant rien, car nous permettons au statu quo de se poursuivre, c’est une forme de caution au régime en place. Aujourd’hui, personne n’est à l’abri des problèmes face à la généralisation de l’arbitraire. Plus nous serons nombreux à agir chacun.e à sa mesure : en diffusant des idées, en participant à certaines actions, réunions, rassemblements, ou encore en versant une contribution même anonymement pour soutenir la lutte.
La contribution, la participation peuvent être multiformes, toutes sont importantes et contribuent à faire avancer la lutte et à favoriser le changement.
Régulièrement, l’UPC-MANIDEM s’adressera à vous pour vous informer et continuer à vous sensibiliser.
Nous comptons sur vous, le Cameroun de demain se construira grâce à vous alors n’hésitez plus ! Manifestez-vous !
Pour nous contacter :
sectiondefranceupc@yahoo.fr
Tél : 06.60.06.18.52.