Fondatrice du Daoukro Football Club(DFC), présidente du Parti RPC Paix, l’ancienne ministre de l’Action sociale sous le président Laurent Gbagbo, est une passionnée de ballon rond et du noble art. Elle a géré la mise en place du village CAN, à Daoukro, son village natal qui est aussi celui de feu le président Henri Konan Bédié, où elle a vécu intensément la 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations rempotée par la sélection de la Côte d’Ivoire devant le Nigéria(1-0). Elle a accepté de revenir sur les enseignements que l’on peut tirer, dans la vie quotidienne, de cette victoire sportive. Très Instructif !

Mme la Ministre, merci de nous accorder un peu de votre précieux temps. La Côte d’Ivoire vient d’accrocher une troisième étoile sur son beau maillot. Votre réaction à cet évènement ?

Merci beaucoup M. Edjangué pour l’opportunité que vous m’offrez pour donner mon sentiment sur le sacre de la Côte d’Ivoire à cette 34ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) que mon pays a abritée. J’avoue que je suis très foot. J’ai deux sports qui me fascinent, le football et la boxe. Dès que nous avons eu connaissance de ce que la Côte d’Ivoire recevra la CAN, nous avons décidé d’organiser un Village CAN à Daoukro, mon village natal, dans la région de l’Iffou. Je dois reconnaître que le village CAN a été un immense succès à Daoukro. Au départ, ce n’était pas évident. Mais dès que la Côte d’Ivoire a gagné le premier match, on ne peut pas décrire ce qui s’est passé. Ça a galvanisé tout le village et bien au-delà, tous les Ivoiriens.

Il y a aussi eu une période de doute, la Côte d’Ivoire était au bord de l’élimination dès la fin de la phase des matches de poule. Vous vous souvenez ?

Bien sûr, il y a eu un moment difficile avec la défaite face à la Guinée Équatoriale, une frustration momentanée. Il a fallu remobiliser les troupes, se mettre en prière. J’avoue, on a beaucoup prié. Puis, il y a eu la qualification, grâce au Maroc. Ensuite, tout a été extraordinaire. On a mis le Sénégal, tenant du titre, hors de contrôle, le Mali hors course, déposé la RD Congo, avant le Graal, en finale contre le Nigéria. C’est avec beaucoup de bonheur que nous qui sommes des fans du football, avons accueilli cette victoire

Au-delà du sport, quelles leçons de vie peut-on tirer du parcours des Éléphants qui sont passés de la quasi-élimination à l’issue de la phase des poules jusqu’à la consécration avec cette troisième étoile qui relève pour nombre d’observateurs du miracle ?

Le football même est une école de la vie, c’est tout un enseignement. Le football, c’est une discipline d’endurance, de solidarité, un sport d’équipe, qui véhicule forcément des valeurs utiles à la vie quotidienne. Le football, c’est un sport qui enseigne la patience, la gestion de l’effort, c’est du vrai. Si tu es bon, tu gagnes. Les Éléphants sont tombés, mais ils ont su se relever pour être encore plus déterminés, plus hargneux, plus volontaires dans la quête de cette troisième étoile. Et c’est tout un peuple qui s’est mis au service de son équipe pour la soutenir et la pousser jusqu’à la victoire finale. C’est autant de leçons que nous pouvons tirer du parcours des Éléphants dans la vie quotidienne de chacun de nous. La vie, c’est une course de fond, c’est à l’arrivée qu’on reconnaît le vainqueur.

Recueilli par J.-C. Edjangué à Abidjan

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