La délégation malienne conduite par l’écrivain Nfana Kaba Diakité, avec l’ancien ministre Abou Sow et l’ancien président de la Cour suprême du Mali, M. Nouhoum Tapily, notamment, s’en engagée en ce sens dans la capitale du Maroc, le 7 juillet 2023.
« Les 1, 2 et 3 mars 2023, s’est tenu à Rabat un colloque international organisé par la Chaire de Littératures et des Arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc sur le thème « L’oralité, un registre privilégié d’interlocution ou un paravent pour l’Afrique ? », s’interroge en guise de préambule le document. Il précise : « Plus de vingt participants venus de plus d’une dizaine de pays (Maroc, Mauritanie, Sénégal, Mali, Burkina Faso, Cameroun, Gabon, Kenya, Algérie, Afghanistan, France) ont exploré différents axes de cette problématique et croiser leurs vues sur l’histoire de l’oralité, ses modes d’expression, ses fonctionnalités, ses procédés de translation d’une langue à un texte et, enfin, son statut sociolinguistique. Il s’est avéré que si l’oralité fut la première forme d’expression dans laquelle l’humanité s’est déployée partout dans le monde, c’est en Afrique que son usage, plusieurs fois millénaire, l’a poussée au bout de sa performance ». Et de poursuivre : « Elle y est ainsi devenue une véritable « modalité de civilisation ». À travers elle, les peuples d’Afrique ont construit des structures sociales qui, malgré les immenses défis auxquels ils ont été confrontés, sont la preuve de remarquables remparts. Par l’oralité, certains peuples ont instauré la solidarité sociale et sociétale par la sacralisation des rapports séculaires entre ethnies, régions, villages, clans, patronymes… ». Le texte mentionne, pour conclure : « Il n’y a point de beauté, point de rayonnement et de bonheur durables sans la main tendue à l’Autre, notre semblable ».
Plus qu’un souhait, une mobilisation qui engage déjà plus d’une centaine de signataires, tous fervents défenseurs de la paix à l’échelle de la planète.
J.-C.E. à Rabat