Éducateur spécialisé à la Retraite, président de l’Association internationale culture sans frontières(AICSF), ce Camerounais d’origine vivant dans l’hexagone depuis plusieurs décennies, analyse le thème de la 57ᵉ fête de la jeunesse.
« Il faut mettre l’accent sur l’éducation et la santé. Parler de réarmement moral suppose éduquer. Et c’est à l’intérieur de la famille que l’éducation prend racine, c’est la base de l’éducation. La famille ici, c’est le père, la mère et les frères et sœurs ». C’est ainsi que Robert Fopa, l’un des premiers éducateurs spécialisés africains à avoir exercé comme tel dans l’hexagone, il y a une quarantaine d’années, comprend le thème de la 57ᵉ fête de la jeunesse au Cameroun. Pour lui, il est évident que « les jeunes africains des diasporas et plus encore ceux des diasporas camerounaises sont en recherche perpétuelle de leurs racines, des valeurs traditionnelles. Il nous faut donc revisiter nos fondamentaux à partir de nos parcours de vie ». Et cela passe nécessairement par l’éducation et la santé.
« L’éducation, la santé et la transmission »
« Au niveau de la santé, l’accent doit être mis sur la santé dans l’assiette. Or, aujourd’hui, nous mangions plus des produits importés que ceux de nos terroirs. Or, ce sont nos terroirs qui produisent les aliments qui nous donnent la santé. C’est notre manioc, igname, plantain, qui renferme les nutriments qui font du bien au corps et l’esprit et non la respiration rapide », confie le président de l’AICSF, poursuivant : « Pour le mieux vivre ensemble, il faut le croisement de tout ceci. En respectant l’autre, dans l’article 1er de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Le mieux-vivre ensemble doit se conjuguer à la première personne du pluriel et non du singulier ». Et de conclure : « Notre jeunesse a un grand rôle à jouer, pour d’abord bénéficier de la formation et l’expérience des plus âgées, afin de pouvoir transmettre à leur tour le patrimoine culturel qui lui a été légué ».
J.-C.E.