Camerounaise d’origine vivant en France, cette journaliste, présidente d’association, est également une artiste, qui vient de produire le clip de « Mama Africa « origine », un hymne au berceau de l’humanité, tiré de son album Osmose. Trajectoire peu commune.
Elle a le sourire naturel des gens heureux, le regard transperçant de la pupille dilatée, le visage lumineux de sérénité et rayonnant de positivité. Il ne fait l’ombre d’aucun doute. Nous avons affaire à une belle âme. Sa seule présence irradie le lieu et son entourage, qu’elle inonde de bonnes vibrations, comme lors du gala de la « Semaine Afrique des Solutions »(SAS), en octobre dernier, au Port Marly. Elle porte vraiment son identité, renvoie à l’extérieur ce que dit son être intérieur. Et pour cause ! Mael, son premier prénom, est d’origine bretonne. Issu du celtique, il signifie le maître, le prince. C’est donc un prénom plutôt masculin, à l’origine. Son deuxième prénom, Anasthasie, vient du grec Anastasia, qui veut dire renaissance ou résurrection. Quant à Mengue, son nom, il tire son étymologie de dominicus, c’est-à-dire qui est au seigneur. Mael Ansthasie Mengue est donc une princesse qui dédie sa vie au seigneur.
Rien d’étonnant, dès lors, que son parcours, ses multiples facettes échappent, parfois, à l’entendement du commun des mortels.
Journaliste, Gestionnaire des Ressources humaines…
Diplômée de l’Ecole Supérieure de journalisme (ESJ), en France, titulaire d’un diplôme en gestion des ressources humaines, obtenu à l’IGS-RH, de Paris, Mael Anasthasie, ne se contente pas de justifier ses compétences dans ces deux domaines. Elle est une voix engagée, notamment dans la défense de la dignité humaine. En témoigne, la distinction de lauréate du Prix du journalisme « Droits de l’homme et des médias » que lui ont décerné l’Union européenne, avec le Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale. Son expérience journalistique, acquise en travaillant aux côtés des noms comme Amobe Mevengue, à Ubinews et OM5 TV, Claudy Siar, sur Tropiques FM, ou encore Billy Show et Saint-Lazare Amougou, à la CRTV et FM 105, est mise à profit pour présenter des émissions à la télévision et à la radio, voire pour collaborer à la production des journaux TV, à l’instar de chaîne Cdirect des deux Congos. Mais, c’est sur scène que Mael Anasthasie transporte véritablement son public. Sa voix devient alors un outil unique pour psalmodier, magnifier, le berceau de l’humanité et creuset des civilisations.
L’artiste glorifie « Mama Africa « origine » »
« Prend conscience Africain, tu es le berceau de l’humanité. Tes pharaons et traditions ont inspiré l’humanité ». Chante l’artiste, avant d’égrener les richesses du patrimoine historique, culturelle, des ressources naturelles de l’Afrique, premières de l’humanité, puis de rendre un vibrant hommage à certains des héros Africains, Afro-Caribéens et Afro-Américains : Thomas Sankara, Kwame Nkrumah, Tchaka Zulu, Patrice Lumumba, Malcom X, Samory Touré, Um Nyobè, Manu Dibango, Martin Luther King, Rosa Parks, Joseph Ki-Zerbo, Mohamed Ali… Appelant au panafricanisme, à la solidarité, et à la défense stratégique des frontières de la mer des continents, elle indexe aussi les problèmes qui miment les Africains.
Sa passion pour la musique, Mael A.(c’est son nom d’artiste), l’a découverte à sa prime enfance. Choriste du grand chœur classique de la cathédrale Notre Dame de Yaoundé, la capitale du Cameroun, elle continue son apprentissage avec le Cœur Gospel de Paris. La jeune fille devient débordante d’enthousiasme et d’imagination. Elle découvre le processus de création et de production de l’œuvre artistique, musicale notamment, en se confrontant aux enjeux du digital et des réseaux sociaux. Un contexte qui, loin de l’apeurer, la transcende. En mars 2023, elle sort son premier single « Osmose » d’un album de 12 titres portant le même nom, avec des genres musicaux et rythmes variés, du zouk à la rumba, en passant par la salsa, l’électro, le raggaeton. Le deuxième single « Coller serrer », de cet album, est un mixte afroélectro enjaillé, chaleureux, coloré et mêm épicé.
Comme l’album « Osmose », le clip vidéo de « Mama Africa « origine » », est un voyage dans le temps, une exploration de l’histoire et du patrimoine culturel africain, rythmés par des images rafraîchissantes et des sonorités de la rumba.
Bravo à Mael Anasthasie Mengue, princesse voulue par le seigneur, pour cette performance à la fois artistique et littéraire, qui révèle une femme d’actions avec plusieurs casquettes.
Par Jean-Célestin Edjangué à Paris