Tout un week-end, pour rendre un vibrant hommage à celles qui, non contente de donner la vie, dans le berceau de l’humanité, entendent aussi jouer les premiers rôles sur le plan économique. C’est ce que propose Dr Jhoyce Oto (lire par ailleurs) et la Women Business Expansion Chamber and Scholl(WBC), à l’esplanade Nathalie Sarraute, à Paris 18ᵉ.

Et pour faire redécouvrir ce combat, rien de mieux que de s’en remettre à l’histoire. Celle écrite par ces femmes africaines de tête, à l’instar de la plus célèbre d’entre elles, Aoua Keïta. Cette sage-femme malienne, née à Bamako, le 12 juillet 1912 et morte le 7 mai 1980 dans sa ville natale, était une militante et femme politique de caractère. Figure de l’indépendantisme, du syndicalisme et du féminisme au Mali, elle est à l’origine de la Journée internationale de la femme africaine(JIFA), célébrée chaque année depuis 1962, le 31 juillet, par les Nations unies et, en 1963, par l’Union africaine, avant d’être officiellement consacrée en 1974, lors du premier Congrès de l’Organisation panafricaine des femmes qui s’est tenu au Sénégal.

L’organisation panafricaine des femmes (OPF), qui regroupe l’ensemble des femmes du berceau de l’humanité entend ainsi, en dépit des différences ethniques, linguistiques, de régions d’origine ou encore de classes sociales, amener ces femmes à unir leurs forces pour travailler ensemble autour d’un idéal commun : «  contribuer à l’amélioration significative des conditions de vie de la femme africaine et à son émancipation ». La Journée internationale de la femme africaine reste mal ou peu connue, même si elle est célébrée dans plusieurs pays du continent. Une célébration qui semble aller de concert avec l’avancée du combat pour l’amélioration des droits des femmes en Afrique.

De petits pas vers la victoire

Bien sûr, le chemin reste long et peu commode. Chaque pas assuré, chaque étape franchie, chaque avancée obtenue, n’en sont que plus appréciables. Plusieurs États ont mis en place des instruments pour apporter une protection digne à la gent féminine. L’Union africaine, par exemple, a adopté à Maputo au Mozambique, le 11 juillet 2003, le protocole additionnel à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique, plus connu sous le nom « Le Protocole de Maputo », texte entré en vigueur en novembre 2005. Dans la même lancée, il y a « la Déclaration Solennelle pour l’Égalité de Genre en Afrique » adoptée par les Chefs d’État et de Gouvernement des États membres de l’Union africaine, en juillet 2004 à Addis-Abeba, en Éthiopie, tout comme « la Charte africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance », adoptée le 30 janvier 2007, ou encore « le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux personnes âgées » adopté le 31 janvier 2016, sans oublier « le protocole relatif aux personnes vivant avec un handicap » et l’Acte additionnel relatif à « l’égalité de droits entre les femmes et les hommes pour le développement durable dans l’espace CEDEAO », adopté le 19 mai 2015 au Ghana.

Ces textes, et bien d’autres encore, représentent, à n’en pas douter, une étape importante dans la lutte des femmes africaines pour la reconnaissance de ce qu’elles sont, des gardiennes du berceau de l’humanité. Et rien que pour cela, elles méritent d’être portées à bout de bras.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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