Président de l’ONG Waraba d’Afrique, qui lutte contre toutes les formes de traitements inhumains, et président du Rassemblement pour une initiative pour le développement avec une jeunesse avertie(Ridja), principal parti d’opposition au régime du président Azali Assoumani des Comores, il indexe des images « insoutenables » et une situation « intolérable », de migrants africains « traités comme des bêtes », par des gardes côtes et forces de l’ordre d’une brutalité rare.

« Cette réaction, suite au drame qui a frappé, dans la journée du 25 juin, nos sœurs et frères à la frontière Maroco-espagnole, appelle à notre devoir d’Africains. Au-delà de la réaction, il convient d’agir. Ce qui s’est passé, ce n’est pas un fruit du hasard. C’est le résultat d’une forme de démission de nos dirigeants africains sur leurs responsabilités. Mais au-delà de l’indignation, il y a lieu de condamner les propos du 1er Ministre espagnol qui, pour justifier ce crime qualifié par certains comme crime contre l’humanité, à juste titre, soutient qu’il s’agit d’une violation de la souveraineté et l’intégrité territoriale espagnole ». L’avocat international, promoteur de l’ONG Waraba d’Afrique, qui encourage l’alternance par les urnes et la lutte contre toutes les formes de traitements dégradants et inhumains, est en colère après les images choquantes des migrants africains, pour la plupart, maltraités, humiliés, déshumanisés, parce qu’ils tentaient de rejoindre l’enclave espagnole de Melilla. Révolté par l’attitude du 1er ministre espagnol. « Il n’a eu aucun mot de compassion pour les victimes, leurs proches, préférant justifier l’intolérable », constate-t-il.

« C’est un acte manifestement raciste »

« Nous, organisations panafricaines de la diaspora africaines, nous demandons officiellement aux autorités marocaines et espagnoles de ne pas enterrer nos morts avant qu’une autopsie soit effectuée pour connaître les circonstances et les causes exactes de la mort. Parallèlement, nous demandons à ce que les forces de l’ordre espagnoles qui ont agressé, bastonné, frappé, nos frères et sœurs soient identifiées et poursuivies, puisqu’il s’agit d’un traitement inhumain dégradant », tempête encore l’homme de loi avant d’insister : « Il s’agit d’un acte manifestement raciste. Que les auteurs de ces violences racistes soient identifiés. Il n’y a que le Premier ministre espagnol qui a cette responsabilité de demander à ce que les auteurs des violences contre nos petits frères et sœurs africains soient identifiés. Il n’a eu aucun mot sur ces violences. C’est très choquant et c’est condamnable comme attitude ». Il martèle : « Nous allons demander à ce que l’Union africaine appelle l’Ambassadeur espagnol en Éthiopie pour qu’il s’explique sur ce qui s’est passé sur la frontière entre le Maroc et l’Espagne. En tant qu’organisation légalement constituée, nous allons officiellement saisir les autorités judiciaires espagnoles d’un signalement, qui sera sans doute suivi d’une plainte pour crime commis à l’encontre de nos frères et sœurs africains. » Et de conclure : « Il s’agit d’un acte qui nous semble juste, légitime, et nous allons assumer nos responsabilités en tant qu’organisation panafricaine ».

Par Jean-Célestin Edjangué

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