La rencontre ouverte ce lundi, dans la capitale de la Colombie, devrait se polariser sur l’adhésion des États membres de l’Organisation internationale du café au nouvel accord international officialisé le 9 juin dernier à Londres.

Le nouvel accord international sur le café sera-t-il paraphé par les États membres ? C’est un des enjeux majeurs de cette 134ᵉ session du Conseil de l’OIC à Bogota, en Colombie. À cet effet, le 4ᵉ Forum des Chefs d’entreprise et dirigeants mondiaux dans le secteur du Café, ainsi le Groupe de Travail Public-Privé du Café (GTPPC) pourrait jouer un rôle décisif. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si SEM Aly Touré, Représentant Permanent de la Côte d’Ivoire auprès des Organisations Internationales de Matières Premières, à Londres, a été convié à ce forum. Le pays du président Houphouët-Boigny étant le premier producteur mondial de l’or brun.

Coopération avec le secteur privé

Lors de sa 133e session les 8 et 9 juin 2022, à Londres, sous la présidence de SEM Ivan Romero-Martinez, ambassadeur du Honduras en Angleterre et en Irlande du Nord, le Conseil a approuvé la Résolution numéro 476, adoptant ainsi le texte de l’Accord international de 2022 sur le Café. Un texte qui fera date dans la mesure où c’est la première fois depuis 1962, date du premier accord international sur le café qui fixait des quotas d’exportation de café à l’ONU (New-York), que tous les acteurs de la filière étaient conviés officiellement à la table de négociations. Le nouvel accord ouvre une nouvelle ère de coopération avec le secteur privé. L’objectif de ce nouvel accord est de trouver de nouveaux moyens d’améliorer les conditions d’une industrie d’une valeur de plus de 300 milliards de dollars par an qui fait vivre des millions de personnes. Par ailleurs, ce nouvel accord donne au secrétariat de l’OIC, un mandat clair et ferme en vue d’aider les membres à élaborer des projets de développement du secteur du café et de mobiliser des ressources dans des domaines divers comme la lutte contre les maladies, l’adaptation au changement climatique et autres stratégies d’atténuation des effets de ce réchauffement.

4ᵉ Forum des chefs d’entreprise et dirigeants mondiaux du secteur café

Lors de cette 134ᵉ session du Conseil de l’OIC, se réunissent le 4ᵉ Forum des Chefs d’entreprise et de dirigeants mondiaux dans le secteur du Café et le Groupe de Travail Public-Privé du Café (GTPPC). Ce dernier compte 19 « sherpas » du secteur privé – représentant les entreprises signataires, du Comité consultatif du secteur privé de l’OIC et les entités chargées de la durabilité du café, Global Coffee Platform (GCP) et Sustainable Coffee Challenge (SCC) – et de 17 représentants du secteur public des pays Membres de l’OIC, tant importateurs qu’exportateurs. L’objectif du GTPPC et de ses Domaines techniques de travail (TW) est de mettre en œuvre la Résolution 465 (Niveau des Prix du Café) et la Déclaration de Londres (Déclaration relative aux prix sur le Marché). C’est la première fois depuis septembre 2019 que le Conseil renoue avec une réunion physique. La 134ᵉ session du Conseil et des Organes subsidiaires de l’OIC ouverte lundi dernier, 03 octobre, se tient jusqu’au 07 octobre 2022 à Bogota (Colombie).

Principale organisation intergouvernementale chargée des questions du café depuis 1963, l’OIC rassemble 44 pays exportateurs et 34 pays importateurs de café, qui représentent la quasi-totalité des participants de cette filière.

Par Jean-Célestin Edjangué

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