Les exilés du berceau de l’humanité, dans l’hexagone, attendent avec excitation le coup d’envoi de la 22ᵉ édition de la fête du sport roi, ce dimanche, 20 novembre.

« La Coupe du Monde est une bonne chose pour le continent africain. Les 5 sélections représentent une grande fierté et une consécration pour le football africain. Je supporte tous les pays africains, avec une préférence pour le Sénégal, mon pays d’origine et mon équipe de cœur ». Aïssatou Diamanka-Besland, est écrivaine d’origine sénégalais vivant à Paris. Pour elle, l’Afrique a toute sa partition à jouer au Qatar. Elle pense même que les Lions de la Téranga, même avec un Sadio diminué, peuvent tenir haut le flambeau. « On sait que Sadio Manè est blessé, même s’il sera présent au Qatar. Sa présence est très importante pour le groupe. Dans tous les cas, on espère qu’une équipe africaine remportera la finale cette fois-ci », confie-t-elle.

Aïssatou Diamanka-Besland

« Le football et le sport, porteurs »

L’écrivaine sénégalaise est persuadée que l’Afrique a les moyens d’aller beaucoup plus loin qu’elle l’a été, jusqu’à présent en Coupe du Monde, c’est-à-dire le stade des quarts de finales. Un niveau que le Cameroun a été la première sélection africaine à atteindre, en 1990, en Italie. À condition que les dirigeants africains du sport roi en prennent conscience.« L’Afrique regorge de talents. Si elle n’a pas été plus loin dans cette compétition, c’est parce qu’il manque une véritable politique de développement de sports en général et de football en particulier. Pour cela, il faut une volonté politique autour du foot et du sport pour faire prendre conscience que le football et le sport peuvent être porteurs sur le plan économique et moteurs du développement en Afrique ».

« Le temps de l’Afrique »

Désiré Aman
OSEI MENSAH

De son côté Désiré Aman, dont une partie de la famille est ivoirienne et une autre Ghanéenne, attend impatiemment le coup d’envoi de la compétition, ce dimanche. « Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que cette Coupe du Monde sera spéciale pour l’Afrique. Les conditions de la qualification du Cameroun, alors que peu de gens voyaient les Lions Indomptables arracher leur billet en Algérie, sont un signe qui ne trompe pas », souligne-t-il, martelant : « C’est le temps de l’Afrique, j’en suis persuadé ». Son compatriote, Osei Mickaël Mensah, président du Ghacif, l’association des Ghanéens de France, et du DCCP, voit la présence des sélections africaines au Qatar comme une opportunité. « C’est une très bonne nouvelle pour le Ghana d’être au Mondial 2022 au Qatar, au même titre que les autres participants africains. C’est une bouffée d’oxygène extraordinaire pour les populations du Ghana. Le pays traverse en ce moment une crise économique sans précédent. Si les Black Stars vont le plus loin possible, ça donnera autant la joie au peuple ghanéen ».

Avec le Cameroun, le Sénégal, le Ghana, le Maroc et la Tunisie, les diasporas africaines sont persuadées que le berceau de l’humanité a de quoi bousculer la hiérarchie mondiale du ballon rond lors de la Coupe du Monde au Qatar 2022, du 20 novembre au 18 décembre.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

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