Les Journées nationales des diasporas africaines et de l’Afrique(JNDA) dont Elisabeth Moreno, ancienne ministre, était la marraine et le Sultan, roi des Bamoun invité d’honneur, s’est clôturé samedi, 17 juin, sur les bords de la Gironde, en présence des personnalités venus d’Afrique, Europe et du reste du monde.
« Mesdames, messieurs, chers amis, c’est avec beaucoup de joie que je prononce ce discours de clôture de cette nouvelle édition des Journées Nationales des Diasporas et de l’Afrique. Non ! Je ne suis pas heureux parce que cette édition s’achève. Je suis heureux parce que ces journées ont réussi, une nouvelle fois, à mobiliser les Africains, qu’ils soient de la diaspora où qu’ils viennent directement d’Afrique(…). Le panel des intervenants, les exposants, bénévoles, tous les participants à cette 10ᵉ édition des JNDA, je vous dis merci. Je vous adresse mes chaleureuses ovations. », Yannick Kwetchoua, le président du Club des Bâtisseurs, association organisatrice des Journées Nationales des Diasporas et de l’Afrique, n’avait pas encore terminé son discours de clôture, que des applaudissements nourris l’ont interrompu. Remerciant avec émotion Pierre de Gaétan Njikam, d’avoir eu l’idée des JNDA, il a conclu : « Une chose dont je suis fier d’avoir vu encore une fois au sein des JNDA, ce sont des Bâtisseurs engagés. L’Afrique a besoin d’acteurs ayant conscience de la complexité de la tâche, mais qui, malgré tout, agiront avec sourire ».
Un moment privilégié de réflexions…
La célébration des 10 ans des JNDA aura surtout été un moment privilégié de réflexions visant à argumenter, à justifier, la thématique générique de cette édition : « L’Afrique au et ses diasporas, centre du monde ». Pour ce faire, les principaux aspects de la vie quotidienne ont été passés au peigne fin afin d’en sortir des pistes pour matérialiser la faisabilité propositions idoines. Ainsi, dès la plénière du vendredi 16 juin, le ton est donné lors de la première table-ronde sur « Le Patrimoine africain au service des industries culturelles et créatives », dont le propos d’ouverture tenu par Mme Johanna Svanikier, ancienne Ambassadrice du Ghana en France et auprès de l’UNESCO, de l’OIF et de l’OCDE, Fondatrice & Présidente de la Fondation HACSA, Invitée Spéciale, réunissant parmi les intervenants M. Olivier Laouchez, patron de Trace Group, SEM. Ghazi Gheraïri, ancien Ambassadeur de Tunisie auprès de l’UNESCO, Professeur de droit à l’Université de Tunis 2, Mme Maréme Malong, Fondatrice & Présidente de la Fondation MAM, Fondatrice de la Galerie MAM, ou encore Dr Fatimatou Kpoumie, Présidente du festival NGOUON. Le Pitch de Ronny Kitio, Ceo Colorfol, et Mme. Astrid Nfongmo Ndangang, Ceo Yeulah, deux Bâtisseurs Africains, ou encore les plénières sur « Nouveaux défis et opportunités pour un codéveloppement durable », ouvert par M. Didier Acouetey, Président Africsearch, Invité Spécial et Mme Elisabeth Tchoungui, Directrice Exécutive Diversité, RSE Groupe Orange, avec entre autres M. Jacques Jonathan Nyemb, Avocat, porte-parole du GICAM, Mme. Douja Ben Mahmoud, CEO RedStard Tunisie Accelerator, Présidente DAMYA Angels, tout comme « Le leadership des femmes africaines sur le continent et dans la diaspora », introduit par Mme Denise Epoté, Directrice de la Distribution, du Marketing et de la Commercialisation, TV5 Monde, Présidente des JNDA Femmes, Invitée Spéciale, « L’entrepreneuriat des jeunes : un levier pour répondre aux défis alimentaires de l’Afrique », plénière ouverte par M. Kako Nubukpo, ancien Ministre du Togo, Commissaire chargé du Département de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de l’Environnement (DAREN) de la Commission de l’UEMOA, « La France en Afrique face à la concurrence d’autres Puissances et au « Sentiment anti-Français », avec le mot introductif de M. Lionel Zinsou, ancien Premier Ministre du Bénin, en présence notamment de M. Claudy Siar, Journaliste, Producteur, M. Laurent Bigot, ancien Sous-Directeur Afrique de l’Ouest au Ministère français des Affaires Étrangères, Co-Fondateur d’Emergence Executive Coaching, « Capitaliser sur l’entrepreneuriat de la diaspora : stratégies et perspectives pour l’Afrique » et la présentation de Tap Tap Send, ont clôturé cette première journée avant le dîner de gala des « 10 ans des JNDA » avec le concours du Chef Christian Abegan, à la Cité des Vins de Bordeaux.
… Et, de prospectives
La journée du 17 juin sera également rythmée par des échanges davantage prospectifs. « Quelle place pour les diasporas africaines dans les politiques publiques et les stratégies des entreprises ? », thème ouvert par M. Bernardin Assiene, Haut-fonctionnaire international aux Nations-Unies, et Inspecteur Général, avec des participations d’Honorable Louis Henri Ngantcha, Député à l’Assemblée Nationale, Président du réseau des Parlementaires Diaspora, Coopération décentralisée et Transfrontalière (REP-COD), Mme. Najat Azmy, Présidente Fondatrice Association les Passerelles des Savoirs, Conseillère de la Communauté Marocaine à l’Etranger ou du Dr Mar Fall, Sociologue, Spécialiste de l’Immigration Africaine, le « Grand Entretien » de Mme Elisabeth Moreno, ancienne Ministre, la plénière sur « Mobiliser les Compétences et Talents de la Diaspora pour les Entreprises et organisations en Afrique » ; celle sur « Comment l’Afrique se prépare à devenir le nouveau moteur de la croissance mondiale » ; « L’impact des diasporas sur les économies africaines » et « Le soft power africain dans le monde », dont le propos introductif de M. Eugène Ebodé, Administrateur de la Chaire des littératures et des arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc, Professeur de Diplomatie culturelle à l’Université Lansana Conté de Sonfonia à Conakry, aura ouvert la voie à une discussion animée avec Lazare Eloundou, Directeur du Patrimoine mondial à l’UNESCO, M. Thierry Modica, PDG ATEM maintenance industrielle ou encore M. Adel Amalou, Co-Fondateur IncubMe, Algérie.
Après le discours de clôture, une animation culturelle a sonné le clap de fin de cette 10ᵉ édition des JNDA autour de « AFRI-K » : expositions, animations, concerts sur le thème de la créativité africaine en France et en Afrique, dans les Bassins à flot.
Par Jean-Célestin Edjangué à Bordeaux
