Étudiante en Bachelor 3 Sciences politiques et Relations internationales à l’École des Hautes études internationales et politiques à Paris, elle a la responsabilité de coordonner la communication du colloque du 18 mars 2023, sur « les conditions d’une transition réussie en Guinée ». Portrait.

À seulement 22 ans, elle fait déjà preuve d’une maturité rare en matière de communication et relations publiques. C’est elle qui a été choisie pour coordonner la communication globale de l’un des évènements les plus importants de la Guinée et sa diaspora, en France. Le colloque sur « les conditions d’une transition réussie en Guinée » est en effet la préoccupation principale des Guinéens, qu’ils vivent à l’intérieur ou à l’extérieur de leur pays. On comprend alors que le choix porté sur sa personne est tout indiqué, elle est à n’en point douter la femme de la situation. Mais qui est-elle vraiment cette jeune fille guinéenne ?

« Je suis Thierno Mariama Balde, étudiante en Bachelor 3 Sciences politiques et Relations internationales à l’École des Hautes études internationales et politiques (HEIP)à Paris. J’ai fait une licence de droit judiciaire à Bordeaux, en parallèle, j’ai étudié la protection de l’Enfance et de la famille, j’ai été chargée de communication de l’AGEEBS (Association guinéenne des élèves et étudiants de Bordeaux et sympathisants) et actuellement, j’occupe le poste de Chargée de communication des Bouquinistes, une Association qui fait la promotion de la lecture et de l’écriture », répond-elle, simplement, comme si tout cela allait de soi.

« Sensible à diverses problématiques »

Elle est certes guinéenne. Mais que vient-elle faire dans un projet qui ressemble plus à une opération politique qu’à un forum de la jeunesse ? « Je suis là dans le cadre de ce beau projet qui nous réunit, celui de faire un colloque le 18 mars au Sénat pour organiser la transition pour un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée », confie la jeune fille, sourire aux lèvres, visage détendu.

« Je suis sensible aux problématiques liées à l’émigration, à l’enfance, aux injustices et aux politiques. Je m’occupe de la Coordination et de la communication, je coordonne les activités avec une équipe dynamique que nous avons réussi à mettre en place. Mon souci majeur, c’est que le colloque se déroule dans de bonne disposition », explique Thierno Mariama.

« Redonner à la Guinée sa grandeur »

Et de poursuivre : « La situation de la Guinée, aujourd’hui, est très préoccupante. C’est la raison pour laquelle ce colloque trouve toute sa légitimité. Il s’agit de redonner à la Guinée cette splendeur et cette unité qui lui sied si bien en faisant une rupture avec le passé. Nous devons comprendre que la France, l’Europe, le nord, ne sont pas des ennemis de la Guinée. Ils pourraient même être un soutien utile pour nous accompagner si nous leur montrons que nous sommes disposés à faire table rase du passé. Si on regarde un peu ce qui se passe en Afrique, il y a un climat de méfiance, d’insécurité, un climat où la démocratie ne trouve plus de place », soutient encore Mlle Balde, insistant : « La Guinée, avec ce colloque, sera un exemple pour l’Afrique, un exemple pour dire non à la violence et montrer que le dialogue est possible, qu’il faut de la volonté pour y arriver », souligne-t-elle.

« La jeunesse de tous les possibles »

Avec une telle assurance, des convictions solidement ancrées, Thierno Mariama Balde ne peut qu’entrevoir l’avenir des jeunes Africains et du continent avec confiance. « J’aspire à ce que la jeunesse africaine respire », lance-t-elle, martelant : « Je dis bien respire. Car pour respirer, il faut être dans un climat favorable, socialement, politiquement, économiquement, mais aussi sur le plan de la culture et des loisirs, de l’environnement, pour un avenir meilleur. Les enfants, la jeunesse, c’est l’avenir de l’Afrique. On ne peut pas les étouffer, on ne peut qu’agir pour qu’ils aillent de l’avant ». Comment ? « Pour cela, il faudrait que le gouvernement en place, nos tuteurs, se souviennent qu’il ne faudrait qu’ils nous sacrifient, ils doivent prendre en compte les intérêts de la jeunesse, en finançant les salons de la jeunesse, les salons sur l’éducation, ils doivent se préoccuper des enjeux éducatifs pour que dans un futur proche, nous ayons des jeunes formés, engagés, pour transformer le pays, le continent, et surtout pour aller de l’avant ». L’enracinement de ses convictions, notamment sur l’avenir des jeunes Guinéens et africains, puise sa sève sur la globalisation : « La mondialisation me donne beaucoup d’espoir. Aujourd’hui, nous avons des outils que nos grands-parents n’avaient pas, un soutien, un cadre, qui nous permettent de dire « oui » nous pouvons réussir. Il n’y a donc aucune raison d’être pessimiste. Si tout le monde pense et croit que c’est possible, alors nous allons y arriver ».

Symbole d’une jeunesse guinéenne et africaine étonnante, qui sait exactement ce qu’elle veut pour son pays et son continent, Thierno Mariama Balde est visiblement prête à prendre s’investir pleinement dans l’édification d’une Guinée et d’une Afrique nouvelles.

Par Jean-Célestin Edjangué à Paris

One thought on “GUINÉE/THIERNO MARIAMA BALDE : « J’ASPIRE A CE QUE LA JEUNESSE AFRICAINE RESPIRE »”
  1. Un très bel exemple pour la jeunesse africaine ! Tous mes vœux de réussite pour cette jeune femme pleine d’ambitions.

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